Nexans annonce avoir réduit ses pertes au premier semestre

28/07/2010 - 10:32 - Option Finance

(AOF) - Le fabricant de fils et cables électriques industriels et cables à fibre optique, Nexans, a annoncé avoir réduit des pertes nettes à 17 millions d'euros sur le premier semestre 2010, contre 57 millions d'euros au premier semestre 2009. En revanche, sa marge opérationnelle a baissé de 110 à 83 millions d'euros, à cause du bâtiment et des infrastructures télécom, pour un chiffre d'affaires à cours des métaux non ferreux constants en toute petite hausse, qui s'élevait à 2,1 milliard d'euros au premier semestre 2010 contre 2,085 milliard d'euros en 2009. Nexans a affiché un taux de marge opérationnelle de 4% contre 5,3% au premier semestre 2009. L'impact de la volatilité des cours des métaux non-ferreux a pesé sur les résultats du groupe qui a été, selon le communiqué "soumis à une pression sur les prix en Europe et Asie Pacifique. Par ailleurs, l'environnement de marché du premier trimestre n'a pas permis de répercuter l'intégralité des hausses des prix de certaines matières liées notamment au pétrole". Selon le fabricant, le rebond est en cours : "A périmètre et taux de change constants, les ventes sont en baisse organique par rapport au premier semestre 2009 de 5,3% (...). Après un premier trimestre particulièrement difficile marqué par des ventes en retrait organique de 11,1%, le second trimestre enregistre un fort rebond des ventes (+12%) dans tous les métiers". "(...) au second semestre la rentabilité opérationnelle devrait progresser compte-tenu de la non-répétition des éléments défavorables (météo et difficultés d'exécution sur certains contrats dans l'activité de câbles sous-marins haute tension, ndlr) du premier trimestre, assurant à ce titre, pour l'année entière, un taux de marge opérationnelle d'environ 4,5%" ajoute le fabricant.

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Les points forts de la valeur

- Le groupe collectionne les premières places sur ses marchés (n°1 mondial pour les câbles d'énergie sous-marins, n°1 en Europe pour les câbles en cuivre, les câbles spéciaux, les câbles d'équipement...) et les records industriels (câble sous-marin le plus profond, câble électrique à plus haute capacité, fil le plus fin...). - Le groupe offre de bonnes perspectives de croissance et de progression de ses marges grâce à son recentrage sur des activités à marge plus élevées, comme les câbles spéciaux, mais également sur des segments porteurs, comme les câbles d'énergie. - Nexans dispose d'une situation financière parmi les plus saines de son secteur. Une situation qui lui permet de se développer sur des segments à forte valeur ajoutée, par des acquisitions ciblées de taille moyenne. Le groupe vise notamment les pays en développement. Malgré les à-coups conjoncturels, le groupe reste positionné sur des secteurs de croissance à long terme avec d'importants besoins à créer ou à renouveler en infrastructures d'énergie, de transports et dans l'industrie des biens d'équipement. Le groupe devrait à ce titre profiter des plans de relance.

Les points faibles de la valeur

- Le groupe intervient sur des marchés historiquement très cycliques et peu prévisibles. - Nexans est exposé au marché de la construction résidentielle aux Etats-Unis, qui a été touché de plein fouet par la crise du marché immobilier. 2010 devrait encore être une année difficile avec tout au plus une stabilisation des ventes. - Nexans est relativement peu présent dans les zones géographiques en forte croissance. Le groupe souhaite s'y développer et s'intéresse en particulier à l'Asie.

Comment suivre la valeur

- Nexans est une valeur cyclique et donc très sensible à la conjoncture. - La société est également sensible aux variations des métaux non ferreux, du cuivre en particulier. Malgré la fusion avortée entre Prysmian et Draka, la consolidation du marché du câble au niveau mondial est en ordre de marche. Bien que marginal à ce jour, le développement des énergies éoliennes est un vecteur de croissance pour le groupe dans le futur.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Equipementiers télécoms

Si l'arrivée sur le marché des smartphones a représenté un tournant pour le secteur, une autre évolution importante se produit. Le segment des téléphones bas de gamme, destinés aux pays émergents, est pris d'assaut par les petits fabricants, essentiellement basés en Asie. Ils assoient peu à peu leurs positions, au détriment de géants tels que Nokia ou Samsung. Ainsi, depuis le premier trimestre 2010, l'hong-kongais G-Five, fait partie des dix premiers équipementiers mondiaux. Autre exemple : l'indien Micromax, qui développe des téléphones très bon marché et très simples. Il est devenu fin 2009 le troisième vendeur de téléphones mobiles sur son marché domestique, devançant désormais LG. De façon plus générale, les fabricants classés au-delà de la dixième place mondiale ont ensemble vendu 19,2% des téléphones mobiles dans le monde sur le premier trimestre 2010, contre 16,5% un an plus tôt. Conséquence : la part de marché cumulée des cinq plus gros fabricants (Nokia, Samsung, LG, RIM et Sony Ericsson) a chuté de 73,3% sur les trois premiers mois de 2009, à 70,7% sur la même période de 2010.