Natixis baissier sur l'or mais positif sur le palladium

02/08/2010 - 12:36 - Option Finance

(AOF / Funds) - "(...) nous restons positifs sur le cuivre et le palladium, et avons adopté une position baissière à long terme sur l'or. Mais il nous semblerait irresponsable de laisser de telles positions ouvertes avant un congé de quatre semaines", juge Natixis, ajoutant avoir recommandé de clore la position longue sur le pétrole et l'arbitrage pétrole contre or. "Restent actifs des arbitrages gaz naturel contre pétrole, zinc contre nickel, et des positions longues sur le cuivre et le palladium, directes et adossées à des positons courtes sur l'or." "Dans le même esprit, nous serions partisans de clore nos positions en valeur relative sur le nickel vs le zinc. Notre arbitrage gaz naturel contre pétrole était conçu dans une perspective à bien plus long terme - même avant qu'il n'échoue à performer comme prévu - et nous maintenons donc cette position", précise le gestionnaire. Concernant l'or, "les rebonds ont été très limités et le métal précieux est reparti à la baisse, repassant sous la zone importante des 1176. Etant donné le net retournement vendeur des indicateurs quotidiens et l'orientation négative des indicateurs hebdomadaires, un repli plus prononcé est attendu au cours des prochaines séances en direction d'un support à 1.142 (dollars l'once, ndlr)". "Depuis la mi-juin, les cours de l'or ont reculé de 14,5% en euros et de 7,5% en dollars. La conjonction d'une baisse des marges sur les CDS sur les émetteurs souverains européens et d'une appréciation de l'euro affecte doublement les détenteurs européens de métal jaune, alors que la corrélation glissante sur trois mois entre le cours de l'or libellé en euros et le cours de l'euro reste fortement négative, aux environs de 0,95." "En Europe, la demande d'investissement en or est retombée, en raison du renforcement de l'euro et de la baisse du taux des CDS souverains. A l'échelle mondiale, les stocks détenus par les fonds ETF adossée sur l'or physique ont diminué de 8 tonnes au cours de la semaine dernière et de 15 tonnes depuis la mi-juin. De plus les positions longues nettes non commerciales représentent aujourd'hui 178.000 contrats, soit une baisse de 13% au cours de la semaine dernière et de 25% depuis la mi-juin." "Du côté de la demande, selon les statistiques publiées cette semaine par le WGC, la demande indienne de bijoux en or a presque triplé au cours du premier trimestre, à 147,5 tonnes, tandis que la demande liée à la production de biens de consommation était multipliée par sept à 193,5 tonnes. Au cours de la même période, les ventes de bijoux en or progressaient de 29% aux EAU, de 25% en Arabie Saoudite, de 23% à Hong Kong et de 20% au Vietnam. Si ces pourcentages sont considérables, il ne faut toutefois pas oublier que la demande de bijoux en or avait atteint un plus bas historique au premier trimestre 2009." "L'augmentation de la demande de bijoux en or, malgré son niveau élevé, reflète le degré d'amélioration de l'environnement économique, alors que la demande liée à la production de biens de consommation et la confiance se redressent. Alors que l'économie mondiale commence à se normaliser, nous pensons que les parts respectives de la demande de bijoux en or et la demande d'investissement devraient revenir à leurs normes historiques. La correction des cours nécessaires au maintien de l'équilibre du marché dépendra de la mesure dans laquelle la hausse de la demande de bijoux parviendra ou non à compenser la baisse de la demande d'investissement. En 2009, la demande d'investissement représentait 32% de la demande totale, contre une moyenne historique d'environ 5%, tandis que la demande de bijoux, à 40% de la demande totale, pourrait ́ventuellement retrouver son niveau historique de 60 à 70%. Compte tenu de la hausse de l'offre mondiale, d'une réduction du mouvement de débouclage des couvertures, et de la possibilité que les flux d'investissements deviennent négatifs, nous ne pensons pas que la hausse de la demande de bijoux en or puisse contrebalancer les autres facteurs de baisse de la demande, à moins que les cours ne reculent fortement." AUT/ALO