NEXANS : contrat de 64 millions d'euros en Grèce

03/08/2010 - 12:08 - Option Finance

(AOF) - Nexans a remporté un contrat clés en main de 64 millions d'euros pour la nouvelle liaison sous-marine haute tension entre Nea Makri et Polypotamos en Grèce. Le groupe français assurera la fabrication, la fourniture et la pose de trois circuits de câble sous-marin sur une distance de 21 km à travers le golfe d'Eubée, par une profondeur pouvant atteindre 85 mètres. Nexans fournira également les câbles d'énergie souterrains (27 km au total) pour les raccordements terrestres à chaque extrémité du câble sous-marin, ainsi que les accessoires associés tels que les jonctions de transition et les extrémités extérieures. Le câble sous-marin de 150 kV sera fabriqué par le site Nexans de Halden en Norvège, spécialisé dans ce type de produit. Le navire câblier de Nexans, le C/S Nexans Skagerrak, sera mobilisé pour la pose. Les câbles seront enfouis d'un mètre environ dans le fond marin. La durée du projet sera de 36 mois.

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Les points forts de la valeur

- Le groupe collectionne les premières places sur ses marchés (n°1 mondial pour les câbles d'énergie sous-marins, n°1 en Europe pour les câbles en cuivre, les câbles spéciaux, les câbles d'équipement...) et les records industriels (câble sous-marin le plus profond, câble électrique à plus haute capacité, fil le plus fin...). - Le groupe offre de bonnes perspectives de croissance et de progression de ses marges grâce à son recentrage sur des activités à marge plus élevées, comme les câbles spéciaux, mais également sur des segments porteurs, comme les câbles d'énergie. - Nexans dispose d'une situation financière parmi les plus saines de son secteur. Une situation qui lui permet de se développer sur des segments à forte valeur ajoutée, par des acquisitions ciblées de taille moyenne. Le groupe vise notamment les pays en développement. Malgré les à-coups conjoncturels, le groupe reste positionné sur des secteurs de croissance à long terme avec d'importants besoins à créer ou à renouveler en infrastructures d'énergie, de transports et dans l'industrie des biens d'équipement. Le groupe devrait à ce titre profiter des plans de relance.

Les points faibles de la valeur

- Le groupe intervient sur des marchés historiquement très cycliques et peu prévisibles. - Nexans est exposé au marché de la construction résidentielle aux Etats-Unis, qui a été touché de plein fouet par la crise du marché immobilier. 2010 devrait encore être une année difficile avec tout au plus une stabilisation des ventes. - Nexans est relativement peu présent dans les zones géographiques en forte croissance. Le groupe souhaite s'y développer et s'intéresse en particulier à l'Asie.

Comment suivre la valeur

- Nexans est une valeur cyclique et donc très sensible à la conjoncture. - La société est également sensible aux variations des métaux non ferreux, du cuivre en particulier. Malgré la fusion avortée entre Prysmian et Draka, la consolidation du marché du câble au niveau mondial est en ordre de marche. Bien que marginal à ce jour, le développement des énergies éoliennes est un vecteur de croissance pour le groupe dans le futur.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Equipementiers télécoms

Si l'arrivée sur le marché des smartphones a représenté un tournant pour le secteur, une autre évolution importante se produit. Le segment des téléphones bas de gamme, destinés aux pays émergents, est pris d'assaut par les petits fabricants, essentiellement basés en Asie. Ils assoient peu à peu leurs positions, au détriment de géants tels que Nokia ou Samsung. Ainsi, depuis le premier trimestre 2010, l'hong-kongais G-Five, fait partie des dix premiers équipementiers mondiaux. Autre exemple : l'indien Micromax, qui développe des téléphones très bon marché et très simples. Il est devenu fin 2009 le troisième vendeur de téléphones mobiles sur son marché domestique, devançant désormais LG. De façon plus générale, les fabricants classés au-delà de la dixième place mondiale ont ensemble vendu 19,2% des téléphones mobiles dans le monde sur le premier trimestre 2010, contre 16,5% un an plus tôt. Conséquence : la part de marché cumulée des cinq plus gros fabricants (Nokia, Samsung, LG, RIM et Sony Ericsson) a chuté de 73,3% sur les trois premiers mois de 2009, à 70,7% sur la même période de 2010. FTB/ACT/