SUEZ ENVIRONNEMENT : contrat de 50 ans aux Baléares

03/08/2010 - 14:06 - Option Finance

(AOF) - Suez Environnement, au travers de sa filiale espagnole Agbar, a signé avec la municipalité de Calvia un contrat de concession d'une durée de 50 ans pour la distribution de l'eau potable de cette ville côtière des Baléares. Ce contrat, d'un chiffre d'affaires cumulé de 980 millions d'euros, prendra effet le 1er septembre 2010. " Agbar alimentera en eau potable les 52 000 habitants de la ville et gérera la variation de consommation pendant la période estivale qui voit le triplement de la population. La municipalité de Calvià est la deuxième plus grande ville des Baléares en nombre d'habitants et la première ville touristique de l'archipel ", a précisé le numéro deux mondial des services à l'environnement. Agbar gère par ailleurs les services d'approvisionnement en eau potable de 23 municipalités des Baléares, représentant le tiers des îles, dont les villes de Ma[-94]¢, Santa Margalida, Alaior ou encore Castell.

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Les points forts de la valeur

- Les métiers de la société bénéficient de trois grands moteurs de croissance : l'accroissement de la population mondiale et son urbanisation croissante, la nécessité de gérer les impacts sur l'environnement, et enfin le renforcement des réglementations. - La grande part du chiffre d'affaires réalisée auprès des collectivités locales ou des Etats à travers des contrats à long-terme confère au groupe une bonne visibilité de son activité (en France, les collectivités locales, agences de l'eau et l'Etat représentent 60% de son activité dans l'Eau). - Suez Environnement bénéficie de solides parts de marché en Europe. - Au contraire de son concurrent, Veolia, l'entreprise n'a pas mené de coûteuses acquisitions en haut de cycle, et se trouve donc moins fragilisée en temps de crise. - La récente prise de contrôle d'Aguas de Barcelona va permettre de créer un deuxième pilier européen dans l'eau. - Le groupe bénéficie d'une situation capitalistique stable avec un actionnaire de référence, GDF Suez, qui détient 35% du capital.

Les points faibles de la valeur

- La crise a mis en évidence la forte exposition d'une partie des activités de Suez Environnement aux cycles économiques alors que le groupe a longtemps été perçu comme défensif. - Le ralentissement économique touche particulièrement les activités déchets liées aux clients industriels et commerciaux, à caractère cyclique. - Dans un contexte de reprise molle dans la zone euro, où le groupe réalise encore l'essentiel de son activité, la visibilité reste faible, notamment sur les activités propretés. - La consolidation dans les comptes de la totalité d'Agbar alourdit la dette nette du groupe de 1,2 milliard d'euros.

Comment suivre la valeur

- La valeur reste considérée comme défensive. - Les activités liées à l'eau et à la propreté sont fortement consommatrices de capitaux. Les sociétés comme Suez Environnement appartiennent au secteur dit des utilities, ont traditionnellement un niveau d'endettement élevé et sont en ce sens dépendantes des taux d'intérêt. - La décote de Suez Environnement sur Véolia n'est pas réellement justifiée, selon les analystes, même si Veolia peut prétendre à une prime de leader du secteur. - Suivre l'intégration d'Agbar.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Services aux collectivités

Le projet de loi " Nome " ("nouvelle organisation du marché de l'électricité") a été adopté le 15 juin 2010 par l'Assemblée nationale. Il soulève une forte résistance d'EDF, qui doit céder 20% de sa production à la concurrence. L'objectif est d'assurer le nouvel équilibre du système électrique français, principalement au bénéfice des concurrents d'EDF. Ces derniers devraient pouvoir revendre de l'électricité en France sans perdre de l'argent. Ce n'est actuellement pas le cas pour Poweo et Direct Energie par exemple. Ils ne peuvent pas, pour le moment, produire ou acheter de l'électricité à un prix inférieur au tarif réglementé appliqué aux particuliers. Ces opérateurs promettent en échange de proposer des services innovants, permettant notamment de maîtriser la consommation d'électricité. Le président d'EDF, Henri Proglio, prévient, lui, que la cession d'une partie de sa production à la concurrence ne se fera pas en dessous de son coût de revient, soit entre 42 et 45 euros par mégawattheure (MWh). FTB/ACT/