Actions : les fusions-aquisitions n'ont plus la cote (ING IM)

03/08/2010 - 16:12 - Option Finance

(AOF / Funds) - "Au deuxième semestre de 2009, de nombreux observateurs du marché, y compris nous-mêmes, pensaient que 2010 allait être une année faste pour les fusions et acquisitions", affirme ING IM, reconnaissant pourtant que "la réalité a toutefois été tout autre, du moins au premier semestre de 2010. En dollars, les activités mondiales de fusion et d'acquisition n'ont augmenté que de 8% par rapport au premier semestre très faible de 2009, ce qui est bien loin des attentes". "Les bilans des entreprises étaient en effet solides, le coût d'emprunt était faible et il existait un bon nombre de candidats à la reprise générant de confortables liquidités disponibles", relève le gestionnaire, s'interrogeant : "Pourquoi les dirigeants des grandes sociétés disposant de vastes moyens de trésorerie ne se mettent-ils pas en quête d'entreprises à racheter ? Et quelles sont les conséquences pour les investisseurs ?" "L'explication la plus probable pour la faible croissance des volumes de fusions et d'acquisitions tient tout simplement au fait que l'évolution future de la croissance des économies occidentales est toujours fort incertaine, du moins plus incertaine que lors des précédentes périodes de reprise. Un observateur objectif pourrait rétorquer que cette incertitude est incorporée dans les cours attrayants des candidats à la reprise, mais de nombreuses sociétés préfèrent payer le prix fort dans le cadre d'un marché stable plutôt qu'un prix inférieur dans un contexte de moindre visibilité." "La croissance explosive des marchés émergents explique également la tendance décevante des fusions et acquisitions. De nombreuses sociétés occidentales veulent accroître leur exposition aux marchés porteurs et la meilleure façon d'y parvenir aujourd'hui est d'augmenter leur présence dans les marchés émergents. Il est cependant souvent difficile de réaliser ceci via des fusions et acquisitions eu égard au manque de candidats appropriés (en termes de valorisation et de culture) dans ces pays. La plupart des entreprises occidentales préfèrent dès lors accroître leur présence dans ces pays via une croissance organique ou de très petites acquisitions." AUT/ALO