Les taux devraient rester bas aux US et les Treasuries attractifs

03/08/2010 - 16:57 - Option Finance

(AOF / Funds) - "(...) pendant les périodes de volatilité des marchés financiers internationaux, les Etats-Unis - et le marché des obligations du Trésor en particulier - continuent à être considérés comme des valeurs refuge. Par conséquent, en cas de nouvelles poussées de volatilité comme celle des derniers mois, les taux resteront vraisemblablement bas. En résumé, si nous savons que les taux d'intérêt à long terme aux Etats-Unis sont actuellement faibles d'un point de vue historique, aucune donnée fondamentale ne laisse entrevoir un net relèvement des taux longs dans un avenir prévisible", juge Franklin Templeton. "Dans le contexte d'investissement actuel aux Etats-Unis, les perspectives d'inflation constituent l'un des facteurs les plus positifs selon nous. L'indice des prix à la consommation est ressorti à 1,1% en glissement annuel en juin 2010, la tendance laissant entrevoir un possible recul des taux d'inflation à l'avenir. Plus important encore, l'inflation sous-jacente, qui tend à être un meilleur facteur prédictif de l'inflation, s'est établie à un peu moins de 1% pour la période de 12 mois close en juin, ce qui correspond selon nous à une inflation maîtrisée." "Ces chiffres ne doivent pas être considérés comme très surprenants. Aux Etats-Unis, l'inflation repose essentiellement sur le ralentissement général de l'activité économique, notamment pour ce qui est des marchés de l'emploi. Pour l'ensemble de l'année 2010, les statistiques de l'emploi traduisent une amélioration certes lente de ces marchés mais tout de même perceptible. Nous avons observé des créations d'emplois dans le secteur privé durant chacun des six premiers mois de 2010, même si leur nombre a été très faible. Compte tenu du rythme de reprise de l'emploi, nous pensons que cela conforte aussi des perspectives d'inflation encourageantes." "Il est très probable que la Réserve fédérale (Fed) s'abstiendra de relever ses taux d'intérêt dans un avenir prévisible, ce qui représente un autre facteur positif dans le contexte actuel. Aux Etats-Unis, la banque centrale a une double mission : la maîtrise de l'inflation et la maximisation de l'emploi. Actuellement, ces deux facteurs semblent indiquer que la Fed laissera ses taux inchangés pendant quelque temps encore. A plus long terme, cela devrait aussi continuer à jouer en faveur des marchés financiers. Si la Fed opte pour le statu quo, nous pensons que les taux d'intérêt à court terme, qui sont dictés par le taux cible des Fed Funds, resteront bas. Les taux d'intérêt à long terme, qui découlent essentiellement de l'inflation, pourraient eux aussi rester relativement bas, étant donné le contexte d'inflation favorable. En outre, la perspective d'une croissance américaine s'approchant de son rythme tendanciel historique d'environ 3%, voire un peu moins, indiquerait également que les taux à long terme devraient rester relativement faibles." "A plus long terme, le déficit des Etats-Unis nous préoccupe. Pour l'exercice 2010, nous anticipons un déficit d'environ 1.500 milliards de dollars, soit environ 10% du produit intérieur brut. Il y a donc un risque que les marchés financiers finissent par perdre patience et doutent de la capacité des Etats-Unis à se plier à la discipline budgétaire qui s'impose. Cela étant, nous ne pensons pas que cela constitue un risque à court terme. Convaincus que les obligations conservent une importance stratégique pour le portefeuille d'un investisseur, tant en termes de diversification que de réduction des risques, nous constatons aussi que les performances de plusieurs segments du secteur obligataire découlent au moins autant de facteurs externes que des seuls taux d'intérêt" conclut le gestionnaire. AUT/ALO