NATIXIS : résultat net de 522 millions d'euros au 2ème trimestre

05/08/2010 - 18:03 - Option Finance

(AOF) - Natixis a publié résultat net part du groupe de 522 millions d'euros au deuxième trimestre, à comparer avec une perte de 819 millions d'euros, un an plus tôt. Le résultat brut d'exploitation a été multiplié par 2,2 à 674 millions d'euros. En un an, le coût du risque est passé de 1,02 milliard d'euros à 93 millions d'euros. Quant au produit net bancaire, il a progressé de 26% à 1,719 milliard d'euros, dont 1,467 milliard d'euros (+9%) pour les métiers coeurs. Ces métiers sont la Banque de financement et d'investissement, l'Epargne (gestion d'actifs, assurance et banque privée) et les Services Financiers Spécialisés. Concernant sa solidité financière, la banque revendique un ratio Tier 1 de 9,2% et Core Tier 1 de 8,1% contre respectivement 9,5% et 8,5% au 31 mars 2010. La banque a précisé que son objectif d'un produit net bancaire supérieur à 6 milliards d'euros cette année était conforté. " Ces résultats témoignent de la réussite des actions menées depuis un an dans le cadre de notre plan stratégique. Natixis, ancrée dans le Groupe BPCE et recentrée sur ses métiers coeurs, est sur la bonne trajectoire pour tirer profit du fort potentiel de son modèle économique " a déclaré Laurent Mignon, Directeur Général de Natixis.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Natixis a réduit son profil de risque, depuis que sa maison mère, la BPCE (née de la fusion des organes de tête des groupes Caisse d'Epargne et Banque Populaire) garantit ses actifs illiquides. - La nouvelle direction met en oeuvre un plan de recentrage sur trois métiers stratégiques : la banque de financement et d'investissement (BFI), les services financiers spécialisés et l'épargne (assurance, banque privée et gestion d'actifs). - La nouvelle direction a agi rapidement sur trois fronts : la réorganisation des organigrammes et la mise en place de lignes décisionnelles plus courtes et efficaces entre la filiale et sa maison-mère ; le recentrage de la BFI sur une expertise clientèle et des liens étroits avec l'État, davantage que sur une expertise " produit " ; la décision de se séparer d'activités non stratégiques (une cotation de la Coface serait à l'étude). - Le nouvel ensemble bénéficie d'un important potentiel de croissance compte tenu du soutien de ses réseaux. - Natixis est revenu dans le vert au troisième 2009, après cinq trimestres consécutifs de pertes. Le retour à la profitabilité en année pleine est attendu pour 2010.

Les points faibles de la valeur

- La débâcle boursière du titre a jeté un froid auprès des investisseurs, notamment particuliers. - Certains analystes redoutent que les réseaux au détail de la banque soient contraints par une croissance potentielle limitée. D'autres doutent de la capacité de la banque à fournir à moyen terme un retour sur fonds propres (ROE) supérieur au coût du capital. - Le secteur bancaire européen est de nouveau sous pression avec la crise de la dette souveraine dans la zone euro. Les banques françaises sont les plus engagées en Grèce avec des créances qui atteignent au total plus de 50 milliards d'euros. Mais Natixis est de loin la moins exposée.

Comment suivre la valeur

- Le groupe est très sensible à l'évolution des marchés financiers mais également à celle de la conjoncture économique. - En tant que valeur financière, le titre est sensible à l'évolution des taux d'intérêts. Elle est par ailleurs sujette à une très grande volatilité depuis la crise du crédit. - L'un des points majeurs plan " New Deal ", à horizon 2012 est le développement de ventes croisées et l'accroissement des synergies entre les métiers de Natixis et les réseaux de BPCE. - Un dividende sera versé aux actionnaires dès le retour à la profitabilité en année pleine. - Les analystes n'excluent pas à terme un rapprochement plus ample entre Natixis et sa maison-mère, ce qui conduirait sans doute à proposer au minoritaire un échange de son titre Natixis contre une contre-valeur en titres (avec ou sans cash) du nouvel ensemble BPCE-Natixis.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Finance - Banques

Selon Moody's, les banques européennes ont un niveau de fonds propres suffisant pour absorber les pertes qui pourraient résulter de leurs portefeuilles de créances en Grèce, au Portugal, en Espagne et en Irlande. Les 30 banques européennes étudiées par l'agence de notation ont un ratio de fonds propres moyen de 9%. Ces établissements peuvent compter sur l'intervention de la Banque Centrale Européenne, qui a décidé d'acheter des obligations de pays qui subissent un fort déficit budgétaire. Sous la pression des marchés, notamment inquiets des difficultés économiques de l'Espagne, les pays de l'Union Européenne vont publier les résultats des tests de résistance des banques d'ici fin juillet. L'an passé, les tests avaient démontré que les banques européennes étaient suffisamment capitalisées pour affronter une détérioration sévère des conditions macroéconomiques. Aujourd'hui, la crise de la dette souveraine oblige à récidiver. Cette initiative permettra de mettre en lumière les banques les plus fragiles du système européen, posant ainsi la question de leur recapitalisation. FTB/ACT/