DEXIA : le bénéfice recule au deuxième trimestre

06/08/2010 - 08:43 - Option Finance

(AOF) - Dexia a publié un bénéfice net de 248 millions d'euros au deuxième trimestre, en recul de 12,4% par rapport à la même période l'an dernier. Sur l'ensemble du semestre, le résultat du groupe bancaire franco-belge a atteint 534 millions d'euros, en baisse de 13,1%. Ces chiffres sont supérieurs aux attentes des analystes, qui tablaient sur un bénéfice net de 205 millions d'euros seulement au deuxième trimestre, soit un recul de 28%. Le produit net bancaire ont atteint 1,371 milliard d'euros, en repli de 16,5%. Le résultat brut d'exploitation a chuté de 35,2% à 497 millions d'euros.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Dexia est le leader mondial des prêts aux collectivités locales, un marché qui devrait être porté par les besoins dans les pays émergents. - Le plan de sauvetage est bien avancé, avec le recentrage des activités, la vente de la filiale américaine FSA déficitaire, la réorientation du refinancement, un arrêt du trading pour compte propre, et une réduction des coûts. - Le groupe est désormais engagé dans des activités moins risquées. - L'amélioration de la liquidité du groupe s'est renforcée en 2009 avec la réouverture du marché des obligations sécurisées et un accès renouvelé aux autres sources de financement non garanti. - Depuis le 30 juin, Dexia ne bénéficie plus, comme prévu, du mécanisme de garantie des Etats pour se refinancer. - Le système rémunération des dirigeants a été complètement revu de façon à éviter les abus.

Les points faibles de la valeur

- Dexia est désormais centré sur des activités à faibles marges et très concurrentielles. - Le coût de la restructuration reste difficile à prévoir. - Les investisseurs, inquiets des conséquences de l'accord conclu en février dernier avec la Commission Européenne, se demandent si Dexia parviendra à dégager des bénéfices tout en réduisant la taille de son bilan de 35% d'ici 2014. - La Commission Européenne impose à Dexia de verser des dividendes éventuels en actions jusqu'en 2011. - En dépit de la cession de sa filiale américaine FSA, Dexia va conserver une exposition à certains actifs. - La valeur est, à l'image de l'ensemble du secteur, très volatile du fait des incertitudes sur la dette souveraine et les nouvelles contraintes réglementaires.

Comment suivre la valeur

- En tant que valeur financière le titre est corrélé à (i) l'évolution des taux d'intérêt, (ii) au niveau de consommation et d'épargne des ménages et (iii) à l'évolution des Bourses mondiales. - Le titre a perdu son statut de valeur refuge qui prévalait avant la crise du fait de son exposition aux collectivités locales. - La liquidité du groupe, qui constitue l'une de ses principales faiblesses, est à surveiller, de même que la politique de réduction des coûts. - Suivre de près l'évolution des résultats en 2010, fragilisés par les exigences de la Commission Européenne. L'une de ces exigences est notamment de ne pas acquérir une autre banque avant fin 2011.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Finance - Banques

Selon Moody's, les banques européennes ont un niveau de fonds propres suffisant pour absorber les pertes qui pourraient résulter de leurs portefeuilles de créances en Grèce, au Portugal, en Espagne et en Irlande. Les 30 banques européennes étudiées par l'agence de notation ont un ratio de fonds propres moyen de 9%. Ces établissements peuvent compter sur l'intervention de la Banque Centrale Européenne, qui a décidé d'acheter des obligations de pays qui subissent un fort déficit budgétaire. Sous la pression des marchés, notamment inquiets des difficultés économiques de l'Espagne, les pays de l'Union Européenne vont publier les résultats des tests de résistance des banques d'ici fin juillet. L'an passé, les tests avaient démontré que les banques européennes étaient suffisamment capitalisées pour affronter une détérioration sévère des conditions macroéconomiques. Aujourd'hui, la crise de la dette souveraine oblige à récidiver. Cette initiative permettra de mettre en lumière les banques les plus fragiles du système européen, posant ainsi la question de leur recapitalisation. FTB/ACT/