Le marché brésilien offre leur retraite aux baby-boomers (BNYMellon)

06/08/2010 - 11:39 - Option Finance

(AOF / Funds) - "La quête du rendement s'est intensifiée durant cette période de conditions de marché éprouvantes et contrastées. La nécessité d'identifier des sources de revenus sera de plus en plus pressante pour la partie de la génération baby boom qui se rapproche de la retraite, c'est-à-dire ceux nés entre 1946 et 1964", juge BNY Mellon AM, estimant que "les marchés émergents offrent un terrain particulièrement propice à la croissance à long terme", notamment le Brésil. "Dans le sillage du ralentissement économique, auquel le Brésil a su bien résister, le pays est parvenu à renforcer son statut investment grade. Le pays est ainsi ressorti rapidement de la plus forte récession de son histoire qui n'aura duré que deux trimestres." Selon BNY Mellon, en dépit du fait que l'économie n'a que récemment renoué avec la croissance, les entreprises brésiliennes ont régulièrement généré des retours sur investissement robustes. En 2010, la croissance du PIB est anticipée à plus de 8% et le Brésil devrait générer une croissance supérieure au reste du monde, hors Chine et Inde. "Le rebond de l'économie brésilienne s'explique par la consommation domestique robuste, soutenue par une classe moyenne en plein essor et dépensière. Le développement des infrastructures du pays constituera probablement un autre moteur de croissance (le Président Lula a récemment lancé un programme de 1.590 milliards de real, afin d'améliorer les infrastructures brésiliennes). Il s'agit là de certains des facteurs qui devraient contribuer à l'amélioration des perspectives de dividendes des entreprises brésiliennes pour le reste de l'année 2010 et l'année 2011. Les entreprises brésiliennes versent généralement un pourcentage de leurs revenus nets au titre de dividende minimum, certaines cherchant régulièrement à accroître leurs dividendes. Le Brésil est l'un des rares pays dont l'appétence pour les dividendes est comparable à celui du Royaume-Uni." "Compte tenu de la poursuite de la croissance des bénéfices réels, les brésiliens à revenus modérés sont de plus en plus nombreux à pouvoir accéder pour la première fois au marché de la consommation. Grâce à une gestion prudente de l'économie, héritée du président sortant Lula, le taux d'inflation semble être en baisse par rapport aux autres principaux pays émergents. Les finances publiques sont également en bonne santé. Les élections prévues au mois d'octobre ne devraient pas avoir un effet déstabilisateur, les deux principaux candidats à la présidence s'étant engagés en faveur de la rigueur budgétaire et de la stabilité économique. " "La plupart des pays émergents sont également parvenus à réduire le risque de crise catastrophique des devises en passant de taux de change fixes vers des régimes de change plus flexibles voire parfaitement flottants, moins susceptibles de subir des dévaluations soudaines et sévères. Il en résulte une sorte de cercle vertueux autosuffisant. Compte tenu de l'augmentation du nombre d'acquéreurs d'obligations locales, les gouvernements des pays émergents ont pu réduire l'exposition excessive au risque de change grâce à une émission accrue de dette libellée en devise locale assortie à des maturités de plus en plus longues." "Les devises émergentes devraient continuer de s'apprécier tant que l'offre de devise forte restera excédentaire, associée à un excès de demande de devises locales. Hormis quelques exceptions, les devises émergentes ont bénéficié des flux conséquents de devise forte ces dernières années. Sur la base d'une légère appréciation des devises émergentes, Standish estime que les obligations émergentes libellées en devise locale sont à même de générer des performances annuelles à deux chiffres (un taux de rendement d'environ 6 à 7% plus l'appréciation de la devise)." AUT/ALO