(AOF / Funds) - Compte tenu de la croissance quelque peu anémique des économies, freinée par un taux de chômage toujours élevé et des consommateurs cherchant à réduire leur niveau d'endettement, les perspectives de croissance des bénéfices sont relativement contrastées, juge BNY Mellon. Si le défaut de croissance n'est peut-être pas une situation idéale pour les investisseurs en actions, les détenteurs d'obligations sont quant à eux bien positionnés dans le cycle du crédit. "Les équipes dirigeantes des entreprises parviennent, dans l'ensemble, à bien naviguer dans le contexte économique difficile et les marchés de capitaux actuels, ayant privilégié la survie de leurs entreprises aux pressions des actionnaires. Les entreprises ont utilisé leurs bénéfices pour désendetter leurs bilans et refinancer leurs échéances de court terme. Compte tenu des incertitudes entourant la croissance et l'inflation, les emprunts d'Etat des pays du G-3, nonobstant la question de déficits, offrent une certaine forme de valeur refuge", ajoute le gestionnaire. "Si l'inflation venait à réapparaître, le spread entre les obligations à haut rendement et les émissions mieux notées, notamment les bons du Trésor, pourrait se resserrer. Cela pourrait profiter aux détenteurs d'obligations à haut rendement qui, après avoir fait preuve de prudence dans la sélection des émissions, pourraient tirer profit de la prime de taux d'intérêt intrinsèque de cette catégorie d'obligations ainsi que de l'appréciation du capital liée à la contraction des spreads." "Si les pressions inflationnistes sont, selon nous, encore bien lointaines, la prudence reste de mise. L'inflation pourrait devenir un problème pour les économies du G-7 lorsque les bilans du secteur bancaire auront été reconstruits, les finances des ménages renflouées et l'offre et la demande de crédit repartie à la hausse. La manière dont les gouvernements procéderont au retrait du stimulus sera déterminante dans l'orientation des tendances inflationnistes." AUT/ALO