Dexia AM souligne l'"incertitude inhabituelle" sur les marchés

11/08/2010 - 17:37 - Option Finance

(AOF / Funds) - "L'actualité a été plus favorable au cours de ces dernières semaines. Les entreprises ont publié de solides bénéfices, aucun des stress tests des banques européennes n'a réservé de mauvaises surprises, les données macroéconomiques européennes ont agréablement surpris le marché et la Chine semble décoller le pied du frein. Néanmoins, l'actualité des marchés continue d'être dominée par le ralentissement actuel de l'économie, et la question est de savoir s'il dégénèrera en une nouvelle contraction du cycle économique. Pour le moment, la question reste en suspens" estime Dexia AM. "Lors d'un récent discours, M. Bernanke a utilisé l'expression +incertitude inhabituelle+ - une synthèse adaptée au contexte économique et de marché actuel. Un essoufflement de l'effet d'accélération des stocks est actuellement observable. Il transfère toute la pression sur les dépenses en investissements, un facteur clé de la reprise économique, et la rend vulnérable aux facteurs externes susceptibles de peser sur la confiance et alimenter le débat persistant sur la déflation. La relation entre investissement, exportations et stocks - la partie dynamique de toute prévision - est également la partie la plus exposée à une période prolongée de volatilité financière. Plus l'instabilité financière perdure, plus le risque est élevé que les entreprises revoient leur modèle économique." "La baisse des taux d'intérêt peut-elle être considérée comme le meilleur critère d'évaluation des prévisions déflationnistes ou est-elle simplement la conséquence de l'allocation des réserves ? Les positions des investisseurs étrangers en % du total de la trésorerie disponible ont augmenté sensiblement au cours de ces deux dernières semaines. Aujourd'hui, les investisseurs étrangers représentent environ 50% de la dette (publique totale) gérée par le Trésor. Les observateurs sous-estiment généralement le rôle clé d'actifs de réserve joué par les bons du Trésor. En partant de cette interprétation, le raffermissement du dollar - principale devise de réserve - justifie davantage la baisse des taux que la déflation. Seul le temps nous dira si cette interprétation s'est avérée correcte." AUT/ALO