L'Allemagne est bien le maillon fort de l'Europe

Une croissance record C'est confirmé, l'économie allemande est dans une forme éclatante! Le PIB a progressé de 2,2% au deuxième trimestre par rapport au trimestre précédent, du jamais vu depuis la réunification en 1990. En rythme annuel, la croissance atteint même 4,1% (+ 3,7% hors effets calendaires). Ces bons chiffres corroborent les estimations publiées le 13 août. L'investissement, qui a crû de 4,7% au deuxième trimestre, est le principal contributeur de cette hausse d'activité avec les exportations, qui ont profité du dynamisme de la demande mondiale et de la baisse de l'euro. La consommation privée, qui a augmenté de 0,6% et les dépenses publiques (+ 0,4%) ont également été des soutiens à l'activité. Du point de vue sectoriel, l'activité manufacturière, grande force de l'économie allemande, a dopé la croissance (+ 13,7%). Par ailleurs, la productivité (PIB par nombre de personnes employées) a augmenté outre Rhin de 3,9%. Un déficit public moins important que prévu Seul bémol, les excellents chiffres de croissance n'ont pas empêché une détérioration des finances publiques. Selon Destatis, le déficit public a plus que doublé par rapport à l'an dernier. Il s'établit sur les six premiers mois de 2010 à 42,8 milliards d'euros contre 18,7 milliards au premier semestre 2009. Toutefois, le creusement du déficit est moins rapide que prévu. Alors que Berlin prévoyait un déficit public supérieur à 5% du PIB, celui-ci ne représente que 3,5% du Produit Intérieur Brut allemand. Toujours une croissance soutenue au troisième trimestre Selon les économistes de BNP Paribas, le PIB allemand "devrait continuer de croître à un ryhtme soutenu au troisième trimestre" au vu de l'évolution positive des commandes manufacturières. Celles-ci ont en effet progressé séquentiellement de 7,6 % au deuxième trimestre, après avoir augmenté de 6,6 % au premier trimestre - une accélération printanière qui présage bien de la dynamique de l'été. Un ralentissement en fin d'année Cependant, note l'équipe de recherche économique de BNP Paribas, les dernièrest enquêtes réalisées, notamment celles menées auprès des directeurs d'achat, laissent entrevoir "un ralentissement du rythme de croissance de l'activité à la fin 2010, sous l'effet des faibles perspectives de croissance dans certains pays de la zone euro et aux Etats-Unis."

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