Les valeurs du jour en Europe - Le secteur de l'énergie en Allemagne

30/08/2010 - 12:05 - Option Finance

(AOF) - Les valeurs du secteur de l'énergie se distinguent favorablement à la Bourse de Francfort. En hausse de 1,08% à 22,57 euros, E.ON signe la plus forte hausse de l'indice DAX 30 devant son rival RWE (+0,86% à 52,86 euros). Les investisseurs saluent la prise de position de la Chancelière Angela Merkel sur un allongement de 10 à 15 ans de la durée de vie des 17 réacteurs nucléaires en Allemagne, au-delà de la date de fermeture prévue en 2022. Ce prolongement se traduirait par d'importants profits pour les quatre exploitants de centrales : E.ON, RWE, EnBW, dont EDF est actionnaire, et Vattenfall. Selon les estimations du journal "Frankfurter Allgemeine Zeitung", ces groupes pourraient dégager des bénéfices supplémentaires compris entre 21 et 73 milliards d'euros pour un allongement de 8 ans. Seul bémol, pour faire accepter ce rallongement à l'opposition et à l'opinion publique, hostiles à l'énergie nucléaire, le gouvernement allemand envisage d'instaurer une taxe sur l'énergie nucléaire censée rapporter 2,3 milliards d'euros par an à l'Etat. Cette initiative rencontre l'hostilité des groupes d'énergie qui menacent de réduire leurs investissements, voire de fermer certaines centrales si le projet de taxe était mis en oeuvre. En outre, Angela Merkel milite pour la création d'une contribution supplémentaire des géants de l'énergie au développement des énergies renouvelables. (P-J.L)

AOF - EN SAVOIR PLUS

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Services aux collectivités

Le projet de loi " Nome " ("nouvelle organisation du marché de l'électricité") a été adopté le 15 juin 2010 par l'Assemblée nationale. Il soulève une forte résistance d'EDF, qui doit céder 20% de sa production à la concurrence. L'objectif est d'assurer le nouvel équilibre du système électrique français, principalement au bénéfice des concurrents d'EDF. Ces derniers devraient pouvoir revendre de l'électricité en France sans perdre de l'argent. Ce n'est actuellement pas le cas pour Poweo et Direct Energie par exemple. Ils ne peuvent pas, pour le moment, produire ou acheter de l'électricité à un prix inférieur au tarif réglementé appliqué aux particuliers. Ces opérateurs promettent en échange de proposer des services innovants, permettant notamment de maîtriser la consommation d'électricité. Le président d'EDF, Henri Proglio, prévient, lui, que la cession d'une partie de sa production à la concurrence ne se fera pas en dessous de son coût de revient, soit entre 42 et 45 euros par mégawattheure (MWh). FTB/AUT/