HAVAS : nette hausse des résultats au premier semestre

31/08/2010 - 18:18 - Option Finance

(AOF) - Havas a réalisé au premier semestre un résultat net part du groupe de 49 millions d'euros, en hausse de 22,5%, et un résultat opérationnel courant de 84 millions d'euros, en augmentation de 18,3%. Le groupe de communication affiche donc une marge opérationnelle courante de 11,5%, en progression de 130 points de base. " La nette amélioration de la marge opérationnelle courante s'explique par l'effet des opérations de restructuration effectuées l'année dernière et la poursuite d'une maîtrise rigoureuse de l'ensemble des charges d'exploitation courantes ", a précisé la société. Le revenu s'est élevé à 729 millions d'euros et la croissance organique à 1,8%. Elle est de 2% au deuxième trimestre. Sur le plan commercial, Havas revendique une hausse de 50% du new business net à 1,2 milliard d'euros, soit l'équivalent de l'ensemble de l'année 2009.

AOF - EN SAVOIR PLUS

LEXIQUE

New Business Net : Le new business net correspond au budget publicitaire (ou revenu, selon les cas) annuel estimé des gains de budgets (ce qui inclut à la fois les nouveaux clients, les clients conservés après remise en compétition du budget, et les nouveaux produits ou marques gagnés auprès des clients actuels) moins le budget publicitaire (ou revenu, selon les cas) annuel estimé des pertes de budgets. Le new business net est utilisé comme un indice de l'efficacité du développement de la clientèle et des efforts pour conserver les clients. Le new business net n'est pas un indicateur précis des revenus futurs. En outre, les méthodes pour déterminer les pertes et gains peuvent différer selon les groupes publicitaires.

Les points forts de la valeur

- Havas est un des leaders mondiaux dans les services marketing. - Le groupe bénéficie de positions importantes en Europe. Le développement dans les pays émergents et le numérique sont deux relais de croissance significatifs. La structure de bilan d'Havas est excellente : à la fin 2009, le groupe disposait d'une trésorerie nette de 48 millions d'euros et de fonds propres de plus de 1 milliard. Havas continue d'afficher une décote de 15 à 20% par rapport à ses concurrents cotés. Le rattrapage en cours devrait se poursuivre tant que la reprise du marché publicitaire n'est pas invalidée.

Les points faibles de la valeur

- Le groupe ne dispose que d'un seul réseau de taille mondiale (EuroRSCG) quand ses concurrents en ont trois, voire quatre. - Le portefeuille d'Havas manque de grands clients internationaux, ce qui rend le groupe plus dépendant des marchés locaux, les premiers touchés en cas de crise. - Les performances d'Havas restent inférieures à celles de ses concurrents en termes de rentabilité opérationnelle, notamment par rapport à Publicis. La présence d'Havas dans les pays émergents est encore trop faible par rapport à ses concurrents.

Comment suivre la valeur

- Le groupe est dépendant de l'évolution du marché mondial de la publicité, qui est étroitement liée à la conjoncture économique. C'est l'un des premiers secteurs à voir son activité aussi bien s'arrêter que redémarrer. - A noter que le poste revenu est plus significatif que le poste chiffre d'affaires dans le secteur de la publicité. Il faut également surveiller le "new business net" qui correspond au budget publicitaire annuel estimé des gains de budgets moins le budget publicitaire annuel estimé des pertes de budgets. Les intentions dans la communication de Vincent Bolloré, qui détient 32,9% du capital d'Havas et près de 30% des droits de vote du britannique Aegis, sont à suivre. Aegis est le premier réseau européen d'achats d'espaces, domaine dans lequel Havas est considéré comme sous dimensionné. Une ou plusieurs acquisitions sont envisageables en 2010, afin de combler le retard du groupe dans le numérique et de renforcer sa présence dans les zones émergentes.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Communication - Publicité

Se faire connaître est l'objectif des onze opérateurs de paris sportifs sur Internet qui ont reçu de l'autorité régulatrice l'agrément pour ouvrir leur site. Le marché de la publicité généré par l'ouverture en France des paris en ligne est estimé par les analystes à environ 150 millions d'euros net pour les six premiers mois. Cela représente un point et demi de croissance additionnelle pour les vendeurs d'espaces publicitaires cette année. En base annuelle, le marché peut être évalué à 300 millions d'investissements publicitaires. Même s'ils sont déjà connus, les opérateurs historiques vont également investir massivement. Le PMU, qui a recours à Publicis, a annoncé que son budget publicitaire allait augmenter sur un an de 74% en 2010. Un accroissement de ce budget est aussi prévu pour la Française des Jeux. Bwin, le leader mondial des paris en ligne, dépense chaque année 60 millions d'euros en communication à l'international. FTB/ACT/