GDF SUEZ investit dans le filière bois avec 10 centrales biomasse

05/10/2010 - 10:24 - Option Finance

(AOF) - GDF Suez, via sa filiale Cofely, a remporté en France dix projets pour la construction et l'exploitation de chaufferies bois, d'une puissance totale de 100 MW. Le chiffre d'affaires de ces contrats sera de 30 millions d'euros par an sur au moins 10 ans. Ces projets s'inscrivent dans le cadre de l'appel à projets "Biomasse Chaleur Industrie Agriculture et Tertiaire" (BCIAT) mis en place par le ministère de l'Ecologie, de l'Energie, du Développement Durable et de la Mer à l'issue du Grenelle de l'environnement. Avec ces dix nouveaux projets, Cofely contribue à la création de 180 emplois locaux non délocalisables, tout en dynamisant les filières bois locales et régionales dans le Loiret, la Haute-Savoie, le Vaucluse, la Meurthe-et-Moselle, les Pyrénées-Orientales, se félicite GDF Suez. Société de services en efficacité énergétique et environnementale, Cofely conçoit, met en oeuvre et exploite des solutions qui permettent aux entreprises et aux collectivités de mieux utiliser les énergies et de réduire leur impact environnemental. En France, Cofely emploie 13 600 salariés et a réalisé un chiffre d'affaires de 3,4 milliards d'euros en 2009.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- GDF Suez est le premier opérateur gazier en France. - Le rapprochement des activités non européennes avec celles d'International Power en fait également le plus grand exploitant de centrales électriques dans le monde, très implanté dans les zones en forte croissance (Moyen-Orient, Amérique latine, Asie). C'est aussi le deuxième producteur mondial d'électricité. - La diversité de ses métiers, sur l'ensemble de la chaine énergétique, ainsi qu'un modèle économique qui combine activités régulées et concurrentielles, assurent une certaine visibilité des résultats. - Le groupe s'est fixé un plan d'investissements ambitieux, qu'il met méthodiquement en oeuvre. - Le groupe bénéficie d'un bilan solide, qui le met à l'abri de cessions d'actifs dans l'urgence ou d'opérations de recapitalisation, le point faible de beaucoup de ses concurrents. - L'action offre un rendement élevé (environ 6%).

Les points faibles de la valeur

- Le groupe est très dépendant de son marché domestique. - L'environnement va rester difficile cette année. En conséquence, les objectifs ambitieux qui avaient été fixés pour 2011, à savoir essentiellement un Ebitda de 17 à 18 milliards d'euros, ont été reportés. - On assiste à une décorrélation nouvelle des prix du gaz et du pétrole : alors que les cours du pétrole sont remontés, les prix du gaz restent déprimés, du fait de la faiblesse de la demande et de la mise en service de nouvelles capacités de production. - GDF Suez pâtit d'un retard dans le nucléaire par rapport à EDF, qui a quatre à cinq ans d'avance sur ses concurrents. - Un risque politique est attaché au titre car les tarifs de gaz pratiqués par le groupe dépendent des décisions de l'Etat français.

Comment suivre la valeur

- GDF Suez fait partie du secteur des " utilities ", traditionnellement sensible à l'évolution des taux d'intérêt. - C'est une valeur considérée comme défensive, grâce à la régularité de ses résultats et à son modèle économique. - Les performances de GDF Suez sont liées à l'évolution des prix du gaz, eux-mêmes dépendants du fioul domestique, du fioul lourd, du Brent et de la parité de change euro/dollar. - La formule d'indexation des coûts d'approvisionnement de GDF Suez fait l'objet d'un audit régulier.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Services aux collectivités

Le deuxième acteur mondial dans le domaine de l'électricité est né. Deux ans après la fusion entre Gaz de France et Suez, GDF Suez vient de reprendre le britannique International Power. Il est ainsi propulsé du neuvième au deuxième rang des producteurs mondiaux d'électricité, derrière EDF. Il devient également le leader mondial des groupes de services aux collectivités (utilities) en tenant compte de la production de gaz. Toutefois, cette opération va accroître la dette de GDF Suez, qui va passer de 33,5 à 42,4 milliards d'euros. Le groupe français compte donc lancer des cessions de 4 à 5 milliards d'euros. FTB/ACT/