Natixis maintient un biais prudent à court terme sur les actions

11/10/2010 - 18:00 - Option Finance

(AOF / Funds) - "La clôture tactique de notre surpondération actions (2 septembre 2010) se révèle pour le moment perdante. Les craintes de double dip, voire de déflation, se sont un peu dégonflées avec la publication de statistiques macro qui ont cessé de surprendre désagréablement aux Etats-Unis. Nous maintenons toutefois un biais prudent à court terme (exposition aux marchés actions à 18% vs 20% pour le benchmark) dans l'attente d'une confirmation de la capacité de l'économie américaine à recréer des emplois et d'une réduction de l'aléa perçu par les investisseurs sur les résultats 2011", note Natixis. "Notre timing reste donc, pour le moment, inchangé avec une vision toujours positive du potentiel de marché à 6 mois (+11%) et adoption d'une posture plus agressive à compter de novembre (résultats T3). La récente baisse rapide du dollar, potentiellement accentuée par de nouvelles mesures de QE, nous amène à nous repondérer en actions américaines (17% vs 16%)." "Le salut du marché actions viendra-t-il d'une prochaine phase de quantitative easing ? La baisse des marchés du 21 septembre dernier (-1,4% pour le Stoxx 600) reflète les fortes attentes, déçues ce jour là par le FOMC, sur l'annonce de nouvelles mesures de Quantitative Easing (QE 2). Les déclarations récentes de Ben Bernanke plaident pour la mise en place d'un QE 2", relève le gestionnaire. Est-ce une bonne nouvelle ? "Au-delà, d'un effet probablement euphorisant à court terme pour le prix des actifs risqués, ce n'est pas si sûr. Son adoption soulignerait le fait que le malade américain est loin d'être guéri. Ceci ne plaide pas pour la construction d'anticipations dynamiques sur les résultats des entreprises et donc au rerating des actions." "L'allocation d'actifs risque, à très court terme, de continuer sur un mode dégradé défavorable aux actions. Pour le moment l'aversion au risque semble bien être la variable de contrôle incontournable des marchés. Les actions devraient pourtant bénéficier de la baisse des taux de défaut des entreprises (-50% depuis le pic de 2009 sur le crédit) et la remontée des profits." "Mais le dénouement nous semble proche. Nous pensons que la hausse du marché pourrait être catalysée au T3 par les premières indications sur 2011 et un ajustement subséquent à la baisse des prévisions de croissance des entreprises. Celui-ci en contribuant à rapprocher pour 2011 les anticipations du consensus (17%) de celles implicites des 5% à 6% de croissance permettrait de réduire l'aléa sur les bénéfices, et, donc, le risque en capital, perçu par les investisseurs. En clair, nous gardons notre biais prudent à court terme et une coloration toujours favorable à la croissance (i.e. à faible risque de révisions) avant de nous montrer plus agressifs pour jouer en phase avec le marché l'absence de double dip et de déflation." AUT/ALO