La crise économique n'aura finalement eu qu'un impact limité sur les prix de l'immobilier. Dans les zones où l'offre est très inférieure à la demande, les prix ont quasiment retrouvé leur niveau d'avant crise. A Paris, la baisse des prix n'est plus qu'un lointain souvenir et les prix ne cessent de s'envoler, atteignant en moyenne plus de 7.000 euros le mètre carré. Mais cette flambée des prix pourrait n'être que temporaire et faire place à un effondrement des prix à plus au moins brève échéance. C'est ce qui ressort de l'analyse de l'économiste Jacques Friggit, chargé de mission au Conseil général de l'environnement et du développement durable, publiée par les Echos.
Selon Jacques Friggit, la baisse généralisée du prix des logements est inévitable, seule la date de survenance de cette chute reste à déterminer. L'envolée du prix des logements observée après 2000 est « historiquement anormale », l'évolution du prix des logements anciens ne suivant plus celle du revenu disponible des ménages comme ce fut le cas de 1965 à 2000, et ne devrait pas perdurer. L'économiste envisage plusieurs scénarii, dont deux très radicaux. L'un rapide anticipe une chute des prix de 30 à 35 % d'ici 2015 voire 2018 et l'autre beaucoup plus lent pronostique une stabilité du prix des logements jusqu'en 2025-2030.