L'hypothèse d'un deuxième programme de quantitative easing (achats importants de bons du Trésor par la banque centrale américaine) devient de plus en plus plausible. Les minutes du comité de politique monétaire de la FED du 21 septembre, publiées mardi soir, indiquent en effet que la banque centrale américaine a encore révisé à la baisse ses prévisions de croissance outre-Atlantique pour le deuxième semestre 2010 et l'année 2011. Certains gouverneurs de la banque centrale U.S. ont donc estimé qu'un nouvel assouplissement quantitatif pourrait bientôt être nécessaire pour stimuler l'économie si la croissance demeurait trop faible pour réduire le taux de chômage. D'autres, en revanche, ont estimé que la FED ne devait agir qu'en cas de forte dégradation de la conjoncture et de risques tangibles de déflation. La FED n'a toujours pas défini les modalités ni l'ampleur d'un éventuel deuxième programme d'assouplissement monétaire quantitatif. Celui-ci devrait cependant être moins important que le premier mis en œuvre pendant la récession et qui s'élevait à 1,7 milliards de dollars. Au-delà de l'achat de bons du Trésor américain de long terme, les gouverneurs de la Réserve Fédérale des Etats-Unis ont réfléchi à différents moyens permettant d'accroître les anticipations d'inflation afin de faire baisser les taux d'intérêt réels (différence entre taux d'intérêt nominaux et inflation attendue). Ils ont ainsi envisagé de livrer au marché une description plus détaillée des taux d'inflations anticipés par la banque centrale américaine ou encore de fixer un taux de croissance du PIB à atteindre. Les contours de l'intervention de la FED pourraient être arrêtés lors du prochain comité de politique monétaire prévu les 2 et 3 novembre prochains. Les marchés ont réagi positivement à cette confirmation de l'engagement de la Réserve Fédérale des Etats-Unis à soutenir l'économie américaine en cas de besoin. A 15h25, le CAC 40 gagnait 1,80 %. © Sicavonline