Actions : la prime à la croissance se justifie toujours (UFG-LFP)

14/10/2010 - 14:40 - Option Finance

(AOF / Funds) - "Dans un environnement toujours marqué par le doute et les craintes d'une reprise avortée de l'économie, les marchés d'actions restent tributaires des perspectives de croissance, quoique portés par des valorisations facialement attractives. La prime à la croissance se justifie toujours, et explique l'absence de modification dans nos choix tant sectoriels que géographiques", note UFG-LFP dans sa lettre d'allocation mensuelle. "Le mois de septembre a vu un rebond marqué des bourses permettant à l'ensemble des indices, à l'exception des marchés japonais, de clôturer le troisième trimestre sur une note positive. Sur le mois, la Grèce et l'Irlande ont continué d'afficher une performance négative, pénalisées par la poursuite des craintes que leurs situations économiques suscitent. Après le fort mouvement enregistré en août, les rendements des emprunts d'Etat à 10 ans dans la plupart des pays développés ont fini le mois sur une note plus stable, dans un contexte de craintes accrues sur le scénario macro économique et dans l'attente de données micro économiques plus à jour." "Après un mois d'août marqué par la reprise des secteurs plus défensifs, le mouvement de hausse enregistré en septembre a favorisé les secteurs industriels et les valeurs à fort béta. De plus, les entreprises restent actives en termes de M&A, dans une perspective de recherche de croissance à tout prix. Cette tendance ne suffit cependant pas à enrayer la tendance baissière affichée sur les volumes traités, signes d'un manque de conviction des investisseurs et du manque d'appétit pour le risque (pour preuve, les annulations récentes de plusieurs introductions en bourse)." "Les indicateurs économiques continuent de délivrer des messages contrastés, mais se rejoignent sur l'absence de perspectives franchement positives. Les carnets de commande se contractent, en cohérence notamment avec des nouvelles moins favorables du côté du consommateur. Le dollar a poursuivi sa baisse contre l'ensemble des devises, suscitant des commentaires peu amènes des Etats-Unis à l'égard de la Chine, et poussant la Banque du Japon à intervenir pour enrayer le rebond peu compétitif du yen. On note une recrudescence de mesures de protectionnisme dans un environnement de croissance économique atone." "Les résultats des entreprises pour le troisième trimestre vont être progressivement connus à partir du 7 octobre aux Etats-Unis et un peu plus tard en Europe ; il conviendra de surveiller la présence ou non de signes de faiblesse aux Etats-Unis et le calage des entreprises dans un environnement micro économique plus faible au second trimestre. Les entreprises affichent toujours des bilans en bonne santé et notamment une part accrue de trésorerie avec des perspectives de croissance des marges plus limitées, qui pèsera à terme sur leur rentabilité." "Alors que les premier et second trimestres ont été de bons crus pour les entreprises européennes, portées par un environnement macro économique meilleur qu'aux Etats-Unis (effet décalé) et un euro faible, peu d'entreprises sont prêtes à donner des indications claires sur la fin de l'année et surtout sur 2011. Les effets favorables des opérations de rapprochement entre entreprises ne doivent pas cacher le déficit de croissance interne auquel les entreprises doivent faire face en plus des impacts négatifs induits par une guerre des changes que les Etats semblent devoir mener pour sauvegarder leur productivité." AUT/ALO