La perspective de QE2 a donné un coup de fouet éphémère aux actions

15/10/2010 - 15:00 - Option Finance

(AOF / Funds) - "Les statistiques de l'emploi aux États-Unis n'ont guère été réjouissantes mais une information en particulier redonne espoir aux analystes : la perspective d'une nouvelle intervention de la Réserve fédérale. Cette nouvelle a donné un coup de fouet aux marchés boursiers. Nous doutons de l'efficacité d'un nouveau soutien monétaire de la Fed, raison pour laquelle nous maintenons notre sous-pondération des action", note BNP-Paribas IP dans son point hebdomadaire. "Nous pensons en effet que la croissance décevante et la conjoncture de marché difficile finiront par peser sur cette classe d'actifs. S'agissant des obligations d'État, nous avons pris nos bénéfices sur une position tactique en overlay longue sur la duration", ajoute le gestionnaire. "Les obligations d'État ont tiré leur épingle du jeu, surfant sur la vague de spéculation sur de nouvelles mesures de soutien de la Fed, mais nous estimons que cet effet est à présent largement intégré. En conséquence, étant donné que les derniers chiffres de l'emploi aux États-Unis n'ont pas répondu aux attentes et que plusieurs membres de la Fed ont déclaré récemment que l'inflation était trop basse, les marchés ont commencé à placer tous leurs espoirs dans la réunion du comité de politique monétaire du mois prochain." "Pour rappel, ce débat donne lieu à des dissensions au sein de la Fed. La vice-présidente, Janet Yellen, a expliqué que, dans certaines circonstances, des taux d'intérêt bas pourraient décupler la volonté et la capacité de trouver du rendement et de prendre des risques, plantant ainsi les germes d'une nouvelle crise financière. Thomas Hoenig, président de la Réserve fédérale du Kansas, préférerait même une hausse des taux d'intérêt. [-73]· la question de savoir quelle forme le nouvel assouplissement quantitatif pourrait revêtir, la plupart des personnes interrogées par la CNBC ont répondu qu'un programme de rachat d'actifs pour un montant relativement limité oscillant entre 100 et 350 milliards de dollars était le plus probable, alors que les estimations de l'enveloppe à libérer s'élevait en moyenne à 500 milliards de dollars. "Le débat sur l'assouplissement quantitatif qui fait rage au sein de la Fed n'a pour l'instant suscité aucune réaction dans le chef de la BCE. Le président de la Banque centrale européenne, Jean-Claude Trichet, a signalé une reprise modérée soutenue par une dynamique sous-jacente positive en zone euro. La BCE estime que les risques sont légèrement orientés à la baisse, sans être toutefois encline à changer sa politique. Tant que les banques des pays périphériques à la zone euro auront besoin des liquidités de la BCE, nous n'envisageons aucun resserrement significatif des conditions d'octroi de ces liquidités. La BCE ne se risquera pas à déclencher une nouvelle crise financière." "Outre les chiffres de l'emploi, notons que l'indice de confiance des directeurs de petites entreprises a légèrement grimpé, mais moins que prévu. La confiance dans ce segment est en berne depuis mai 2009. Les petites entreprises prennent généralement à leur compte une bonne partie de la création d'emplois lors d'une reprise économique, mais ce n'est pas le cas aujourd'hui. Les intentions d'embauche sont même devenues négatives. Les petites entreprises sont confrontées à de nombreuses sources d'inquiétude : resserrement des conditions de crédit, hausse des dépenses de soins de santé et demande incertaine." "Dans l'actualité économique générale, nous retenons la vigueur des commandes industrielles et de la production industrielle en Allemagne. Les exportations ont à nouveau reculé, mais il pourrait simplement s'agir d'un retour à la normale après une croissance fulgurante en mai et en juin. Deux indicateurs avancés au Japon se sont repliés. L'Economy Watchers' Survey a laissé entendre que la reprise au Japon pourrait déjà s'arrêter. Le Leading Index était moins négatif. Nous pensons que, compte tenu de la demande intérieure atone et du yen fort, l'économie japonaise ne peut espérer mieux qu'une faible croissance." AUT/ALO