BOURBON va céder son activité d'opérateur de fret

19/10/2010 - 18:14 - Option Finance

(AOF) - Bourbon a signé une lettre d'intention portant sur la cession de son activité d'opérateur de fret à une société contrôlée à 100% par Jean-Louis Bottaro et sa famille. La cession, qui devrait être définitive avant la fin de l'année, dégagerait une plus-value d'environ 10 millions d'euros. Compte tenu de ce projet de cession et en application des normes IFRS, les éléments financiers liés à l'activité de la Division Vrac seront reclassés en " résultats des activités destinées à être cédées ", avec un effet au 1er janvier 2010. Dans le cadre de cette cession, Bourbon conserverait en propriété un unique cimentier, l'Endeavor, et en assurerait l'exploitation dans le cadre d'un contrat de services avec l'acquéreur. "Le développement de l'activité d'opérateur de fret nécessite la mise en oeuvre d'investissements qui ne pourraient pas être réalisés par Bourbon avant plusieurs années, compte tenu des décisions annoncées dans le cadre du plan Bourbon 2015 Leadership Strategy. C'est pourquoi la cession à un professionnel du secteur est la meilleure solution pour le développement de cette activité", a déclaré Jacques de Chateauvieux, Président-Directeur Général de Bourbon. "Avec cette opération, Bourbon deviendra un " pure player " des services maritimes à l'offshore pétrolier, focalisé sur la réalisation de son plan stratégique", a souligné le dirigeant.

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Les forces de la valeur

- La stratégie de Bourbon, dans le vrac comme pour les services aux compagnies pétrolières, est d'affréter les bateaux dans le cadre de contrats à long terme. Ce qui permet de lisser le chiffre d'affaires. - La rentabilité d'un navire en propriété est toujours positive. - Bourbon dispose d'une flotte jeune et donc plus moderne qui lui permet d'être très compétitif auprès des compagnies pétrolières, même quand le secteur est affecté par des surcapacités. - Le plan stratégique 2015, présenté fin juin à Shanghaï, a été bien accueilli par les investisseurs. Le groupe prévoit d'investir 2 milliards de dollars pour continuer d'accroître et moderniser sa flotte de navires destinés au secteur pétrolier, dont le nombre devrait passer d'environ 360 en fin d'année dernière à 600 en 2015. - Bourbon a pris le contrôle de sa filiale brésilienne Delba Maritima Navegaçao. Cette opération permet au groupe de consolider ses positions sur le marché Brésilien porteur et de renforcer à l'avenir ses positions commerciales et ses investissements.

Les faiblesses de la valeur

- Le groupe subit la pression à la baisse sur les prix du fait d'un environnement pétrolier dégradé. Il est également pénalisé par le retour des surcapacités, notamment dans les navires à forte capacité. - Dans le vrac, le contexte est toujours difficile à appréhender avec une amélioration des cours du fret mais des décalages dans la livraison de nouveaux navires. - Comme pour l'ensemble du secteur pétrolier, la valeur va manquer de visibilité en raison notamment des conséquences que pourrait avoir la marée noire dans le golfe du Mexique sur l'activité de Bourbon, que ce soit sur le plan réglementaire ou sur la demande des clients.

Comment suivre la valeur

- Bourbon dépend des cours du fret. - Le groupe est dépendant également du dynamisme du marché de l'exploration - production pétrolière offshore. Un secteur soumis à l'évolution des cours du baril. - L'évolution du dollar a de l'influence étant donné que le chiffre d'affaires est en grande partie libellé dans cette devise et les coûts dans d'autres devises. - A suivre également la réglementation qui pourrait voir le jour suite à la marée noire dans le Golfe du Mexique.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Pétrole et parapétrolier

En se basant sur une amélioration des perspectives économiques, l'Agence internationale de l'énergie (AIE) a revu à la hausse ses prévisions de demande mondiale de pétrole pour 2010 et 2011 de 80.000 et 50.000 barils par jour. Cette révision résulte de la prise en compte de nouvelles estimations concernant la croissance économique mondiale, notamment celles émanant du FMI et de l'OCDE En conséquence, l'AIE considère que le monde devrait consommer cette année 86,6 millions de barils par jour (mbj), soit 1,8 million de plus qu'en 2009 (+2,2%). En 2011, la consommation de pétrole devrait s'établir à 87,9 mbj, ce qui constitue une hausse de 1,3 millions de barils (+1,5%) par rapport à 2010. L'hypothèse sous-jacente est que l'activité économique mondiale se développe de 4,5% cette année et de 4,3% l'an prochain. La croissance de la demande de pétrole devrait provenir quasiment uniquement des pays émergents. Ainsi en Chine, la consommation de pétrole a progressé de près de 10% sur un an à fin juin. Ce pays est récemment devenu le premier consommateur d'énergie au monde, détrônant ainsi les Etats-Unis. FTB/ACT/