PUBLICIS : revenus trimestriels supérieurs aux attentes

21/10/2010 - 08:52 - Option Finance

(AOF) - Publicis a réalisé au troisième trimestre 2010 un revenu de 1,32 milliard d'euros, en hausse de 26,1%. La croissance organique s'est établie à +9,2% comparée à - 7,4% pour le trimestre équivalent de 2009. Les analystes interrogés par Reuters tablaient en moyenne sur un revenu de 1,249 milliard, avec une croissance organique de 7%. Sur les neuf premiers mois de l'année, le revenu ressort à 3,256 milliards, en hausse de 18,5%. La croissance organique au 30 septembre est de +6,6% contre - 6,9% au 30 septembre 2009. Le montant net des gains de budgets reste très satisfaisant et se compare à un montant équivalent (4,8 milliards de dollars) pour la même période de 2009, a commenté le troisième groupe publicitaire mondial en termes de revenus. Concernant ses perspectives, le groupe espère à nouveau afficher une croissance supérieure à celle du marché (+4,8% selon ZenithOptimedia) pour l'année 2010. Par ailleurs, le président du directoire, Marc Levy, a annoncé dans le sillage de cette publication qu'il jugeait désormais probable une croissance "autour de 6%" cette année. Il tablait auparavant sur +3,5%. Le dirigeant a également réaffirmé que Publicis espérait dépasser en 2010 le taux de marge opérationnelle de 15% enregistré en 2009.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- La qualité et la vision stratégique du management du groupe sont reconnues. - Publicis est le champion de la rentabilité, avec une marge opérationnelle de 15%, inégalée dans la profession. - Les rachats de Digitas et de Razorfish lui ont permis de devenir le numéro un mondial de la communication interactive, seul segment en croissance dans le marché publicitaire. Le groupe a atteint avec un an d'avance son objectif d'y réaliser un quart du chiffre d'affaires. - Publicis est bien positionné pour profiter du redressement du marché publicitaire, notamment en raison de sa forte exposition au digital, aux pays émergents (22% du chiffre d'affaires), notamment la Chine et le Brésil, et aux services (SAMS). - Le groupe pense pouvoir rester dans le top 2 des sociétés les plus dynamiques en termes de NNB (net new businesses) en 2010. - Grâce à son accord avec Dentsu (numéro un japonais du secteur), Publicis s'est ouvert des opportunités intéressantes au Japon, le deuxième marché mondial publicitaire (derrière les Etats-Unis). - La structure financière de Publicis lui permet de saisir de nouvelles opportunités de croissance externe de taille significative même si les cibles sont de plus en plus rares. Ipsos est souvent cité par les analystes. - Publicis a relevé ses objectifs de croissance pour 2010, à l'issue de la publication du 1er semestre. - La valeur a réintégré le CAC 40 le 20 septembre 2010. L'appartenance à l'indice phare parisien dope la notoriété. La valeur bénéficiera par ailleurs de flux acheteurs des gestions benchmarkées, qui répliquent l'indice.

Les points faibles de la valeur

- La révision en hausse des prévisions annuelles est jugée conservatrice et déjà intégrée dans les cours. - Le groupe, qui réalise plus de 40% de son revenu en Amérique du Nord, est dépendant du rythme de la reprise économique outre-Atlantique et est très exposé au dollar. - La question de la succession de Maurice Lévy, président du directoire, est source d'incertitude. Il devait initialement passer le relais fin 2011 mais a repoussé cette échéance.

Comment suivre la valeur

- Le groupe est dépendant de l'évolution du marché mondial de la publicité, lui-même sensible à la conjoncture économique. - A noter que le poste revenu est plus significatif que le poste chiffre d'affaires dans le secteur de la publicité. Les analystes surveillent particulièrement le niveau de croissance interne. - Le cours du dollar est une donnée sensible à surveiller puisque Publicis est réactif à son évolution. - A suivre également, la politique de croissance externe dans les pays émergents, notamment en Chine et au Brésil.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Communication - Publicité

Selon le baromètre SRI-Capgemini Consulting, le chiffre d'affaires du secteur a été multiplié par trois au premier semestre 2010 en France. Les prévisions sont optimistes pour l'avenir alors que ce segment a mis du temps à démarrer. Aux Etats-Unis, l'Interactive Advertising Bureau (IAB) prévoit que, tous types confondus, elle pourrait représenter 15% des investissements publicitaires en ligne cette année. Or elle ne pesait que 3% du marché il y a seulement deux ans. Selon eMarketer, le marché pourrait représenter, à lui seul, 4 milliards de dollars en 2011 au niveau mondial. En France, le marché, beaucoup plus limité se situerait plutôt aux environs de 30 ou 40 millions d'euros pour l'année 2010. Le format qui tend à s'imposer est le pre-roll. Ce sont des spots similaires à ceux diffusés en télévision, mais plus courts (de 15 à 20 secondes en moyenne). Ils interviennent juste avant le démarrage d'une vidéo. FTB/ACT/