GEMALTO confirme ses objectifs 2010 et 2013

21/10/2010 - 10:34 - Option Finance

(AOF) - Gemalto a réalisé un chiffre d'affaires en progression de 25% à 500 millions d'euros au troisième trimestre. Les ventes ont bénéficié de l'intégration de Cinterion, sa dernière acquisition dans le domaine de la communication entre machines. Sur deux mois, cette activité a généré un chiffre d'affaires de 33 millions d'euros. Sa principale division, qui fabrique notamment des cartes à puce pour la téléphonie mobile, a enregistré une croissance de 5% à taux de change constants à 251 millions d'euros. Commentant ces chiffres, Olivier Piou, directeur général, : " Nous sommes en ligne avec notre plan de croissance et d'augmentation du résultat pour l'année. " Olivier Piou, avait déclaré fin août à Reuters qu'il jugeait " réalisable " de générer un résultat opérationnel 2010 autour de 200 millions d'euros comme attendu en moyenne par les analystes. Gemalto a également réaffirmé son objectif de 300 millions d'euros de résultat opérationnel en 2013.

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Les points forts de la valeur

- Le spécialiste mondial de la sécurité numérique domine largement son secteur, avec une part de marché mondiale supérieure à 40%. - Le budget R&D, de 110 millions d'euros par an, est plus de 2 fois supérieure à celui de son 1er concurrent. - Après avoir atteint, avec un an d'avance, les objectifs de rentabilité de 2009, Gemalto a fixé la barre plus haute pour 2013 : augmenter de 50% le résultat opérationnel. Un défi que les analystes jugent audacieux mais pas irréalisable. - La demande croissante de documents d'identité numérique (passeports, cartes d'identité, etc.) est une tendance inévitable qui va profiter au leader mondial sur ce segment. - La multiplicité des produits électroniques, à l'image de l'iPad ou du e-reader de Kindle, déjà équipé par Gemalto, représente également un important relais de croissance. - La poursuite de la migration des cartes bancaires vers le standard EMV permettra de générer un chiffre d'affaires récurrent qui sera complété par l'émergence du paiement via le téléphone mobile. - Avec l'acquisition fin juin de Cinterion, l'un des leaders du marché des " machine to machine ", Gemalto est désormais présent sur toute la chaîne de ce marché en pleine expansion et s'assure un nouveau relais de croissance. - Gemalto n'a pas de dette.

Les points faibles de la valeur

- Le secteur est affecté par une pression sur les prix, en particulier au niveau des cartes pour les téléphones portables (SIM), ce qui pèse sur les marges. Or, Gemalto est fortement exposé aux cartes SIM. - Le secteur de la carte à puce est en constante évolution et les barrières à l'entrée sont faibles. - Dans la téléphonie mobile, le marché des cartes SIM, proche de la saturation, continuera à progresser mais à un rythme plus lent. - Le principal risque porte selon les analystes sur de possibles tensions au niveau de l'approvisionnement en composants compte tenu de la forte reprise constatée dans l'industrie des semi-conducteurs.

Comment suivre la valeur

- Les gains de productivité en provenance de la fusion Gemplus/Axalto sont dorénavant réalisés. Le levier sur les marges dépend désormais de la croissance organique qui constitue la nouvelle priorité du groupe. - Le groupe devrait d'ailleurs faire une pause dans sa politique de croissance externe, ciblée sur de petites sociétés, au savoir-faire technologique reconnu, pour se concentrer sur l'intégration des acquisitions récentes. - L'évolution du marché des télécommunications, notamment dans les pays émergents, est à suivre de près. - Le déploiement progressif des normes 3G et 4G, consécutif à l'avènement des smartphones, permettra de rééquilibrer le mix produit du groupe dans la téléphonie mobile. - Gemalto a versé, pour la première fois, un dividende de 0,25 euro au titre de l'exercice 2009. Ce dividende pourrait progresser au fur et à mesure de la concrétisation du nouveau plan de croissance.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Electronique

Le secteur regroupe les sociétés spécialisées dans le matériel électronique et celles axées sur l'électronique grand public. Les fabricants misent sur plusieurs éléments pour soutenir leurs performances à l'avenir. Les services payants leur permettraient de percevoir une commission. L'autre facteur est la télévision en 3D. Les intervenants misent enfin sur le livre numérique (e-reader), qui bénéficie d'un vrai engouement du fait d'une récente baisse des prix. FTB/ACT/