ALSTOM : contrat de 345 millions d'euros pour le métro de Montréal

25/10/2010 - 09:05 - Option Finance

(AOF) - Alstom et son homologue Canadien ont remporté, en consortium, un contrat avec la Société de transport de Montréal (STM) pour fournir 468 voitures de métro (52 rames de neuf voitures) qui remplaceront les voitures MR-63, en service depuis 1966, et optimiseront le service. La valeur approximative de ce contrat est d'environ 864 millions d'euros (1,2 milliard de dollars canadiens). La part de Bombardier est estimée à environ 519 millions d'euros et celle d'Alstom à environ 345 millions d'euros. Ce contrat entrera en vigueur, et le prix définitif sera fixé au moyen des taux de change en vigueur, dès que les étapes habituelles d'approbation du financement seront complétées. La conception, la fabrication et l'assemblage final des nouvelles voitures du métro de Montréal auront lieu sur les sites de Bombardier à La Pocatière et à Saint-Bruno, au Québec. Les sites d'Alstom à Sorel-Tracy et à Montréal, au Québec, participeront également aux travaux. La rame prototype doit être prête en juin 2013 et sera suivie par les livraisons de la commande de base qui doivent s'étaler de février 2014 à septembre 2018. Conformément aux exigences de la STM, le projet comprendra 60 % de contenu canadien et l'assemblage final aura lieu au Canada.

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Les points forts de la valeur

- La qualité du portefeuille de clients d'Alstom est excellente : les entreprises publiques et les opérateurs privés de grande taille représentent 80% des clients de la branche Power et 90% de celle du Secteur Transport. Ces proportions limitent la sensibilité d'Alstom à des difficultés de paiement et de financement des projets. - Sur le long terme, le groupe évolue dans un secteur en croissance, dopé par les besoins en infrastructures des pays émergents et de modernisation dans les pays occidentaux. Bien que certaines dépenses aient été reportées à court terme, les besoins d'infrastructures restent importants dans le monde. - En reprenant une partie des activités d'Areva T&D, Alstom se diversifie dans la transmission d'électricité (très haute et haute tension), complète ses deux autres activités (Power & Transport) et peut rivaliser avec Siemens et ABB. - En dépit d'un contexte qui reste difficile, le carnet de commandes offre une certaine visibilité : un montant de 15 milliards est à réaliser en 2010-2011. - Pour accompagner sa stratégie de croissance organique à long terme, le Groupe va maintenir un niveau élevé d'investissements et de dépenses en recherche et développement. - La situation financière du groupe est très saine.

Les points faibles de la valeur

- Les effets des retournements économiques se manifestent avec du retard dans les comptes du groupe de transport et d'énergie. - L'absence de rebond des marchés de l'équipementier inquiète les investisseurs ; la visibilité reste faible : même si les appels d'offre sont actuellement nombreux, ils se concrétisent lentement, voire pas du tout. - Les marchés publics des transports et des infrastructures énergétiques subissent la conséquence de la nécessité du désendettement dans les pays occidentaux, qui représentent près de 55% des commandes d'Alstom. - Le processus d'intégration d'une partie des activités d'Areva T&D va être long. - Même si les perspectives de long terme de la transmission restent favorables, en raison de l'accroissement de la demande d'énergie dans le monde, ce marché est également caractérisé par une augmentation de la concurrence et une pression sur les prix.

Comment suivre la valeur

- Le cours de l'action pâtit régulièrement du caractère cyclique de l'activité d'équipements destinés à la production d'électricité. - Le carnet de commandes et le rythme des entrées de commandes permettent de bien cerner les perspectives du groupe. - L'attention devra également se porter sur le processus d'intégration d'Areva T&D.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Biens d'équipement

Alors qu'initialement ils prévoyaient une deuxième mauvaise année en 2010, les professionnels de la mécanique et de la machine-outil en France prévoient désormais une légère amélioration. La Fédération des industries mécaniques (FIM) estime que le redressement de la production dans l'Hexagone devrait se situer entre 3% et 5% cette année par rapport à 2009. En début d'année, elle s'attendait plutôt à une baisse de 5% par rapport à une année 2009 durant laquelle la production avait déjà chuté de 15%. Les statistiques de l'Insee confirment qu'un point bas a été atteint car, au second trimestre, les investissements des entreprises ont contribué positivement au PIB pour la première fois depuis le premier trimestre 2008. D'après le ministère de l'Industrie, les industriels français anticipent une hausse de 5% de leurs investissements en 2010 après une chute de 21% en 2009. Dans le BTP, le Seimat, le syndicat qui représente les importateurs de machines, anticipe un redressement de 10% de l'activité cette année, même si les perspectives sont encore floues. FTB/ACT/