(AOF / Funds) - "Dans un monde ou règne la planche à billet, la Banque centrale européenne (BCE) fait tout ce qu'il faut pour perdre une guerre des monnaies. Les commentaires agressifs des membres de la BCE, une baisse de la liquidité sur les marchés monétaires et l'apaisement sur les marchés de la dette souveraine pénalisent les exportateurs de la zone euro à travers la récente remontée du cours de l'euro", estime Schroders. Le gestionnaire estime qu'une reprise de la crise souveraine pourrait inverser le mouvement haussier de la monnaie unique. "Les gains futurs de l'euro présentent un risque pour les prévisions de taux d'inflation, d'intérêt et de croissance dans la zone euro. Un euro plus fort va sans aucun doute étouffer la croissance, surtout dans les économies tournées vers l'exportation et va faire réapparaître le risque de déflation. Avec le peu de ressources gardées par la BCE, les taux d'intérêt devraient rester gelés un peu plus longtemps." "L'Europe peut-elle se défendre ? Ironie du sort, il se pourrait que l'Europe ait besoin d'une reprise de la crise de la dette souveraine pour inverser la tendance d'appréciation de l'euro. Dans cette situation, nous pourrions peut être entrevoir un peu de Schadenfreude chez les exportateurs allemands." AUT/ALO