Syz & Co lance un UCITS III sur les devises à rendement élevé

26/10/2010 - 16:29 - Option Finance

(AOF / Funds) - Le groupe bancaire suisse Syz & Co a annoncé mardi le lancement d'Oyster ForExtra Yield EUR, un nouveau compartiment de sa Sicav Oyster qui cherche à bénéficier des taux d'intérêt élevés payés par certaines monnaies. Cette stratégie a été testée depuis deux ans avant d'être proposée sous la forme d'un fonds UCITS III. Axée sur les devises à fort rendement, elle est en très faible corrélation avec les classes d'actifs traditionnelles, assure le communiqué. Le fonds n'est pour l'instant accessible qu'aux investisseurs institutionnels. "Chaque mois, les actifs du fonds sont investis à travers des contrats de change à terme dans les cinq monnaies présentant le meilleur rapport rendement/risque. Des filtres macroéconomiques développés par la banque permettent de limiter les risques de baisse dans les périodes de turbulence des marchés. Encore réservé à une clientèle institutionnelle, Oyster ForExtra Yield EUR sera prochainement enregistré dans plusieurs pays européens, dont la Suisse." "Avec un volume quotidien de 4.000 milliards de francs suisses, le marché des changes est le plus important et le plus liquide des marchés financiers de la planète. Peu corrélé avec les classes d'actifs traditionnelles, ce marché pourrait constituer une diversification intéressante. Malheureusement, les moyens usuels d'y investir souffrent d'inconvénients importants qui en font un territoire encore mal exploité. Les hedge funds qui parient sur la hausse ou la baisse des devises recourent habituellement à un important effet de levier et leurs résultats sont très volatils. D'autre part, les produits qui cherchent à profiter du carry trade (différentiel de taux entre deux monnaies) se caractérisent eux aussi par des leviers importants et présentent donc un risque de baisse significatif." "De nombreuses études académiques ont montré que, d'une manière générale, le supplément de rendement payé par les devises à haut rendement fait plus que compenser leur risque de dépréciation. En d'autres termes, il existe une sorte de prime émotionnelle que doivent payer ces monnaies pour attirer des investisseurs et dont il est possible de tirer parti. Par ailleurs, la situation fondamentale de nombreux pays émergents est bien meilleure que celle des principaux pays développés, que ce soit au niveau du taux de croissance, de l'endettement ou des déficits publics, ce qui permet même d'envisager une appréciation de leurs cours de change." La stratégie d'Oyster ForExtra Yield est dirigée par Fabrizio Quirighetti, chef économiste de la banque Syz & Co, et Akimou Ossé, responsable de la gestion du risque pour le groupe. L'univers d'investissement comprend toutes les monnaies des indices MSCI World et MSCI Emerging Markets, à l'exception de quelques marchés peu liquides. En octobre 2010, les cinq monnaies retenues étaient le Réal brésilien, la Roupie indienne, le Zloty polonais, le Rand sud-africain et la Lire turque. "Le principal risque de l'investissement dans les monnaies à haut rendement est celui d'une dévaluation. Afin de limiter ce risque, l'équipe de gestion de la banque Syz & Co a développé des filtres macro-économiques propriétaires qui sont activés dans les périodes de turbulence sur les marchés financiers. En effet, lorsque les bourses sont très volatiles, les investisseurs ont tendance à revenir vers des actifs plus sûrs et donc à liquider leurs positions dans les monnaies aux fondamentaux jugés plus fragiles." "Ces filtres se basent sur des données macroéconomiques classiques (déficit de comptes courants, déficit fiscal, inflation, croissance économique) mais aussi sur des indicateurs de marché comme les spreads des CDS souverains. La mise en oeuvre de ces filtres a ainsi conduit les gestionnaires à retirer le Florin hongrois du portefeuille en avril 2010, juste avant la crise de l'euro. Par ailleurs, si des événements imprévus surviennent, les gestionnaires peuvent à tout moment décider de liquider les positions dans une monnaie en cours de mois. Cela a notamment été le cas avec le Peso mexicain lors de l'éruption de grippe H1N1 au Mexique en avril 2009." AUT/ACT