ING IM favorables aux marchés obligataires les plus risqués

27/10/2010 - 14:55 - Option Finance

(AOF / Funds) - "Les mesures non conventionnelles déjà mises en oeuvre par la Banque du Japon ainsi que les mesures attendues de la part des banques centrales du Royaume-Uni et des Etats-Unis devraient soutenir tous les marchés financiers, en particulier les marchés obligataires les plus risqués. Tout d'abord, le risque cyclique a diminué en raison des mesures planifiées. Les cours n'incorporent ainsi plus le risque d'un retour en récession de l'économie américaine. Les nouvelles économiques positives en provenance de Chine ont également eu un impact positif", note ING IM. "Deuxièmement, dans les mesures proposées par les banques centrales, nous distinguons une raison de plus pour les investisseurs de rechercher un rendement supérieur. Pour que l'effet de l'assouplissement quantitatif sur le comportement des investisseurs, des sociétés et des consommateurs soit optimal, il est en effet crucial que les banques centrales poursuivent leur politique actuelle qui vise à maintenir les taux d'intérêt à un faible niveau pendant longtemps." "Nous pensons que dans ce contexte, la quête du rendement sera l'un des principaux thèmes d'investissement de 2011. La diminution du risque cyclique est positive pour les obligations d'entreprises à haut rendement, entre autres. Afin d'accroître leur rendement, les investisseurs devraient, au sein de leur allocation tactique d'actifs, accorder davantage de place aux obligations à haut rendement et aux autres classes d'actifs plus risquées, notamment les obligations des pays émergents." "Nous ne nous attendons toutefois pas à ce que ces flux de capitaux vers les classes d'actifs plus risquées aillent de pair avec des désinvestissements équivalents sur les marchés des obligations d'Etat des économies développées (Etats-Unis, Allemagne). Compte tenu des importantes surcapacités (industrie, marché du travail) dans les économies développées, les rendements obligataires (Etats-Unis, Allemagne) pourraient rester faibles. Selon nous, les taux des obligations d'Etat à 10 ans continueront à fluctuer entre 2% et 3%." "Les mesures non conventionnelles prises par les banques centrales des pays développés conduiront probablement à une appréciation des devises des pays émergents. L'effet sera toutefois différent selon le pays. Certains pays autoriseront une hausse du taux de change nominal, tandis que d'autres constateront surtout un effet haussier sur l'inflation domestique. Une combinaison des deux effets est également possible." "La Chine, par exemple, tentera de protéger ses secteurs exportateurs en maintenant la relation plus ou moins fixe avec les devises des économies développées. Cela signifie en réalité que la Chine importera la politique monétaire extrêmement souple des Etats-Unis. Eu égard à la solide croissance économique chinoise, il semble que cela pourrait entraîner à plus long terme des pressions haussières sur l'inflation. D'autres pays, comme l'Inde, pourraient choisir de laisser leur devise s'apprécier. Dans le cas de l'Inde, le pays est déjà confronté à des pressions domestiques haussières sur l'inflation." "Dans tous les cas, ce contexte est susceptible de conduire à une performance des devises des pays émergents et des obligations des pays émergents en monnaies fortes supérieure à celle des classes obligataires des économies développées. Bref, nous restons positifs pour les obligations des marchés émergents tant en monnaies fortes qu'en devises locales." AUT/ALO