IPSOS vise le haut de sa fourchette d'objectifs de croissance en 2010

27/10/2010 - 18:31 - Option Finance

(AOF) - Le chiffre d'affaires d'Ipsos s'est établi à 283,6 millions d'euros, en hausse de 27,9%, au troisième trimestre. La croissance organique s'est élevée à 10,5%. " C'est la première fois depuis le premier trimestre 2007 qu'Ipsos connaît une croissance organique à deux chiffres ", a souligné le spécialiste des études par enquête. La croissance organique 9 mois est de 8,7%. " A ce stade, il est certain que, pour la première fois, le chiffre d'affaires annuel franchira très aisément le seuil du milliard d'euros, s'est félicité Ipsos. Concernant ses perspectives, Ipsos annonce que sa croissance organique 2010 sera dans le haut de la fourchette communiquée en juillet de 6 à 8% tandis que la marge opérationnelle sera supérieure à 10%, à comparer au 9,4% publié en 2009. Ipsos a par ailleurs réaffirmé ses objectifs 2011 d'une croissance organique d'Ipsos supérieure à 5% et d'une marge opérationnelle au moins égale à 11%. Ces prévisions feront l'objet d'une mise à jour à l'occasion de la publication des résultats annuels 2010 le 23 février 2011.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Leader français des sondages et études par enquêtes, Ipsos s'est hissé au deuxième rang mondial de son secteur en multipliant les acquisitions ciblées. - Le groupe affiche un taux de croissance de son chiffre d'affaires bien supérieur à celui du marché depuis 2004. 2009 a été la seule année de décroissance organique en 30 ans et les prévisions sont optimistes pour 2010. - Doté d'une excellente réputation, le groupe est également avantagé par la stabilité et la qualité de son management. - La diversité du portefeuille de clients, d'un point de vue géographique et sectoriel, ainsi que la récurrence des revenus permettent à Ipsos de mieux résister aux à-coups conjoncturels. - La collecte croissante de données sur internet réduit les coûts des études de marché et devrait permettre d'améliorer de la rentabilité du groupe. - Les pays émergents représentent désormais 30% des ventes. Ipsos est numéro deux sur le marché chinois. - Le groupe compte parmi ses clients de grands consommateurs d'études, c'est-à-dire les groupes présents dans les produits de grande consommation, mais aussi les groupes de télécommunication et de technologie. - Le groupe poursuit ses opérations de croissance externe ciblées, en vue de se renforcer dans l'un de ses cinq métiers et/ou de compléter sa couverture géographique.

Les points faibles de la valeur

- Les 10% du chiffre d'affaires d'Ipsos en provenance des gouvernements pourraient être pénalisé par les restrictions budgétaires. - Le groupe, qui réalise plus de 50% de son chiffre d'affaires hors d'Europe, dont 41% en Amérique du Nord et Amérique Latine, est exposé aux variations du dollar. - Ipsos doit faire face à la montée en puissance d'une entité de taille considérable opérant sur le même segment de marché, le groupe WPP-TNS, qui détient 11,4% de part de marché, contre 5% pour le Français. - Le marché des études reste petit au niveau mondial, et sa taille est minime par rapport à celui de la publicité.

Comment suivre la valeur

- Le secteur de la communication hors média échappe à la baisse des investissements publicitaires, mais dépend des investissements des entreprises, qui eux, évoluent en fonction de la conjoncture économique et du climat des affaires. - Le mouvement de concentration de ce secteur très atomisé confère au titre un intérêt spéculatif. Le flottant du groupe dépasse les 50% et les fondateurs ne se sont jamais montrés hostiles à des discussions. - L'introduction en Bourse du néerlandais Nielsen, le premier groupe mondial de mesure de l'audience et de la consommation, pourrait ajouter un attrait supplémentaire à Ipsos.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Communication - Publicité

Selon le baromètre SRI-Capgemini Consulting, le chiffre d'affaires du secteur a été multiplié par trois au premier semestre 2010 en France. Les prévisions sont optimistes pour l'avenir alors que ce segment a mis du temps à démarrer. Aux Etats-Unis, l'Interactive Advertising Bureau (IAB) prévoit que, tous types confondus, elle pourrait représenter 15% des investissements publicitaires en ligne cette année. Or elle ne pesait que 3% du marché il y a seulement deux ans. Selon eMarketer, le marché pourrait représenter, à lui seul, 4 milliards de dollars en 2011 au niveau mondial. En France, le marché, beaucoup plus limité se situerait plutôt aux environs de 30 ou 40 millions d'euros pour l'année 2010. Le format qui tend à s'imposer est le pre-roll. Ce sont des spots similaires à ceux diffusés en télévision, mais plus courts (de 15 à 20 secondes en moyenne). Ils interviennent juste avant le démarrage d'une vidéo. FTB/ACT/