UNIBAIL-RODAMCO : repli des ventes 9 mois en repli de 1,8%

29/10/2010 - 18:24 - Option Finance

(AOF) - Le chiffre d'affaires d'Unibail-Rodamco s'est élevé à 1,1776 milliards d'euros sur les 3 premiers trimestres, par rapport à 1,1987 milliards sur la même période en 2009 après prise en compte des cessions réalisées sur la période. Les revenus locatifs bruts dans les centres commerciaux ont atteint 792,9 millions d'euros, contre 788,4 millions l'année dernière. "Les cessions significatives d'actifs non stratégiques de plus petite taille, principalement en France et aux Pays-Bas, n'ont été compensées qu'en partie par l'acquisition du portefeuille de Simon Ivanhoe réalisée", a précisé le groupe. Dans le secteur des bureaux, les revenus locatifs bruts à fin septembre en France sont à 134,1 millions par rapport à 136,2 millions l'année dernière, principalement dû à la cession de 3 immeubles de bureaux. Au total, les revenus locatifs bruts à fin septembre ont atteint 163,5 millions d'euros, par rapport à 173,9 millions d'euros l'année dernière. Dans l'activité des Congrès-Expositions, les revenus locatifs bruts à fin septembre 2010 atteignent 122,6 millions d'euros, à comparer avec 132,7 millions d'euros sur les 3 premiers trimestres de 2009.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Unibail Rodamco est la première foncière européenne et le leader européen de l'immobilier commercial (premier opérateur, investisseur et développeur). - Le groupe détient un portefeuille d'actifs de qualité qui comprend des centres commerciaux de grande taille (75% d'entre eux) accueillant plus de 7 millions de visiteurs par an. Un positionnement original dans le secteur. - Le groupe détient 12 des 25 plus grands centres commerciaux d'Europe. En France il possède les cinq centres les plus fréquentés (Les Quatre-Temps à la Défense, le Forum des Halles à Paris, Parly 2 et Vélizy 2 en région parisienne, et la Part-Dieu à Lyon). - Dans les centres commerciaux, Unibail bénéficie d'une double position de leader : à la fois géographique (en Europe), mais également sur chacun de ses actifs. Cela lui garantit une force de frappe suffisante pour attirer des enseignes leaders et donc accroître la fréquentation des centres. - Le prix élevé payé par Altarea pour le centre commercial CAP 3000 à Nice prouve que les actifs de grande taille bien situés conservent une grande valeur. - L'immobilier de bureau, activité cyclique, représente moins de 20% de l'activité. - Du fait de sa forte position concurrentielle et de sa solide structure financière, le groupe peut saisir les opportunités qui se présentent sur le marché. D'autant plus que de nombreux acteurs (foncières, fonds d'investissement, ou banques) sont prêts à céder des actifs immobiliers. - Le dividende est en hausse constante. L'action offre un rendement élevé (plus de 6%) et d'autant plus attrayant que la valeur a été chahutée au deuxième trimestre.

Les points faibles de la valeur

- Unibail a annoncé des perspectives moroses pour 2010. Ce sera une année de transition, marquée par (i) une indexation des loyers faible voire négative, (ii) la perte de loyers due à l'impact des cessions d'actifs réalisées en 2009 et (iii) une livraison limitée de nouveaux actifs. - La diversification géographique est encore limitée : l'Europe Centrale représentait moins de 10% des loyers nets en 2009, tandis que l'activité en France en représentait plus de la moitié (58%).

Comment suivre la valeur

- Les performances du groupe sont sensibles à l'évolution du PIB des économies où il intervient, à l'inflation et au comportement des consommateurs (notamment de leur niveau de confiance). Et ce secteur ne peut pas aller chercher de la croissance supplémentaire dans les pays émergents. - Les foncières restent des valeurs dépendantes du marché de la dette et donc des taux d'intérêt. A la moindre inquiétude sur les valeurs bancaires, elles sont chahutées. - Concernant l'immobilier de bureaux, le taux de vacance des actifs est un indicateur clé. - Unibail-Rodamco est soumis au régime fiscal français des SIIC, ce qui lui permet de bénéficier d'une exemption d'impôt sur son résultat récurrent et sur les plus-values sur cessions, sous réserve qu'il remplisse certaines conditions. Il doit notamment distribuer au moins 85% de son résultat récurrent.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Immobilier

La Fédération des promoteurs constructeurs (FPC) anticipe une sensible augmentation de prix pour tous les logements. Cette évolution résulterait de l'arrivée sur le marché à partir du deuxième semestre d'une génération de programmes immobiliers Bâtiments basses consommations (BBC). Ces bâtiments devraient engendrer une hausse de prix de vente comprise entre 3,5% et 5%. A cela s'ajoute la réforme en cours des aides d'accession à la propriété, qui sera effective à partir de début 2011. Cette réforme entraîne la suppression à la fin de l'année du crédit d'impôt sur les intérêts d'emprunt. Les acquéreurs seraient donc incités à prendre leur décision d'achat avant fin 2010. De même, une diminution de l'avantage fiscal dans le cadre de la loi Scellier devrait également accélérer les achats d'ici fin 2010. Autre facteur très important : le niveau particulièrement bas des taux d'intérêt. L'Observatoire Crédit Logement CSA estime qu'ils devraient encore se tasser dans les prochains mois. FTB/ACT/