SUEZ ENVIRONNEMENT : une filiale décroche un contrat de 110 millions

02/11/2010 - 08:57 - Option Finance

(AOF) - Un groupement mené par Degrémont a signé avec le Syndicat Interdépartemental pour l'Assainissement de l'Agglomération Parisienne (SIAAP) un contrat d'un montant global de 230 millions d'euros (part Degrémont : 110 millions d'euros) pour la refonte de la filière de prétraitement de la station d'épuration Seine Aval située dans les Yvelines, annonce le groupe dans un communiqué. Ce groupement conduit par Degrémont inclut les groupes Vinci Construction France et Razel pour le génie civil, les cabinets Merlin, Berim et Safege, autre filiale de Suez Environnement, pour la maîtrise d'oeuvre, ainsi que le bureau d'architecture Architectes Associés pour l'Environnement (AAE).

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Les métiers de la société bénéficient de trois grands moteurs de croissance : l'accroissement de la population mondiale et son urbanisation croissante, la nécessité de gérer les impacts sur l'environnement, et enfin le renforcement des réglementations. - La grande part du chiffre d'affaires réalisée auprès des collectivités locales ou des Etats à travers des contrats à long-terme confère au groupe une bonne visibilité de son activité (en France, les collectivités locales, agences de l'eau et l'Etat représentent 60% de son activité dans l'Eau). - Suez Environnement bénéficie de solides parts de marché en Europe. - Au contraire de son concurrent, Veolia, l'entreprise n'a pas mené de coûteuses acquisitions en haut de cycle, et se trouve donc moins fragilisée en temps de crise. - La récente prise de contrôle d'Aguas de Barcelona va permettre de créer un deuxième pilier européen dans l'eau. - Le groupe bénéficie d'une situation capitalistique stable avec un actionnaire de référence, GDF Suez, qui détient 35% du capital.

Les points faibles de la valeur

- La crise a mis en évidence la forte exposition d'une partie des activités de Suez Environnement aux cycles économiques alors que le groupe a longtemps été perçu comme défensif. - Le ralentissement économique touche particulièrement les activités déchets liées aux clients industriels et commerciaux, à caractère cyclique. - Dans un contexte de reprise molle dans la zone euro, où le groupe réalise encore l'essentiel de son activité, la visibilité reste faible, notamment sur les activités propretés. - La consolidation dans les comptes de la totalité d'Agbar alourdit la dette nette du groupe de 1,2 milliard d'euros.

Comment suivre la valeur

- La valeur reste considérée comme défensive. - Les activités liées à l'eau et à la propreté sont fortement consommatrices de capitaux. Les sociétés comme Suez Environnement appartiennent au secteur dit des utilities, ont traditionnellement un niveau d'endettement élevé et sont en ce sens dépendantes des taux d'intérêt. - La décote de Suez Environnement sur Véolia n'est pas réellement justifiée, selon les analystes, même si Veolia peut prétendre à une prime de leader du secteur. - Suivre l'intégration d'Agbar.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Services aux collectivités

Le deuxième acteur mondial dans le domaine de l'électricité est né. Deux ans après la fusion entre Gaz de France et Suez, GDF Suez vient de reprendre le britannique International Power. Il est ainsi propulsé du neuvième au deuxième rang des producteurs mondiaux d'électricité, derrière EDF. Il devient également le leader mondial des groupes de services aux collectivités (utilities) en tenant compte de la production de gaz. Toutefois, cette opération va accroître la dette de GDF Suez, qui va passer de 33,5 à 42,4 milliards d'euros. Le groupe français compte donc lancer des cessions de 4 à 5 milliards d'euros. FTB/ACT/