JCDECAUX : croissance organique de 11,1% au troisième trimestre

03/11/2010 - 18:04 - Option Finance

(AOF) - JCDecaux a réalisé au troisième trimestre un chiffre d'affaires de 548,1 millions d'euros, en hausse de 26,9%. " Cette augmentation du chiffre d'affaires reflète une forte croissance organique de 11,1 % et la contribution vigoureuse des récentes acquisitions, principalement en Allemagne, en Turquie et au Royaume-Uni ", a précisé le spécialiste de la communication extérieure. Le chiffre d'affaires publicitaire a enregistré une croissance organique de 12,4 %, la plupart des marchés constatant une forte demande pour les actifs publicitaires de JCDecaux. " La division transport est restée particulièrement dynamique sur le trimestre, tirée par la croissance organique à deux chiffres du chiffre d'affaires en Asie-Pacifique et en Amérique du Nord ", a ajouté le groupe. En revanche, la vente ou la location de matériel ainsi que les revenus des contrats d'entretien de mobilier ont diminué de 0,8 % sur le troisième trimestre 2010. La croissance organique 9 mois s'est élevée à 9,4%. " Le marché publicitaire reste bien orienté dans la plupart des pays où le Groupe opère et le chiffre d'affaires organique du Groupe devrait être proche au quatrième trimestre de son plus haut niveau du quatrième trimestre 2008 malgré une base de comparaison restreignant la croissance organique du quatrième trimestre ", a déclaré Jean-Charles Decaux, Président du Directoire et Codirecteur Général, à propos des perspectives. JCDecaux anticipe actuellement une croissance organique du chiffre d'affaires d'environ 8% sur l'année.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Bien que durement touché par la crise publicitaire, JCDecaux s'est montré plus résistant que ses principaux concurrents, grâce à un mix produits plus favorable et notamment un faible poids de l'affichage grand format, une exposition élevée aux pays émergents et un plan de réduction des coûts. - Le groupe a détrôné, au premier trimestre 2010, Clear Channel Outdoor de la première place du marché de la communication externe. - Le groupe bénéficie d'un management de qualité, d'un business model solide et de perspectives de prise de parts de marché dans un environnement où les concurrents souffrent plus que JCDecaux. - Les contrats signés par JC Decaux portent généralement sur le long terme (15 ans en moyenne) et offrent une bonne visibilité sur l'activité du groupe. - Le groupe bénéficie d'une structure de coûts majoritairement fixe, d'où un effet de levier important en période de reprise d'activité. - JC Decaux pourrait se renforcer par une opération de croissance externe. L'axe de développement le plus pertinent serait une acquisition majeure aux Etats-Unis (Clear Channel Outdoor ou CBS Outdoor) ou dans les pays émergents où le groupe vise 25% à 30% de chiffre d'affaires d'ici 5 ans, contre 20% actuellement. - Le groupe dispose d'une réelle flexibilité financière, alors que ses concurrents ploient sous une dette significative.

Les points faibles de la valeur

- La prudence du management pour 2010 et une valorisation jugée élevée pourraient peser sur le titre. - Le flottant du titre n'est que de 30%. L'actionnariat familial représente 70%.

Comment suivre la valeur

- Le groupe est dépendant de l'évolution du marché mondial de la publicité et donc de la conjoncture économique. Toutefois, l'activité Mobilier Urbain du groupe a montré ses capacités de résistance lors de la baisse du marché publicitaire. - A suivre également l'attribution des contrats dans les grandes villes. - Une opération de croissance externe pourrait être un catalyseur pour la valeur. En cas d'acquisition transformatrice, la famille Decaux pourrait accepter de se faire diluer pour financer l'opération par échange de titres.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Communication - Publicité

Selon le baromètre SRI-Capgemini Consulting, le chiffre d'affaires du secteur a été multiplié par trois au premier semestre 2010 en France. Les prévisions sont optimistes pour l'avenir alors que ce segment a mis du temps à démarrer. Aux Etats-Unis, l'Interactive Advertising Bureau (IAB) prévoit que, tous types confondus, elle pourrait représenter 15% des investissements publicitaires en ligne cette année. Or elle ne pesait que 3% du marché il y a seulement deux ans. Selon eMarketer, le marché pourrait représenter, à lui seul, 4 milliards de dollars en 2011 au niveau mondial. En France, le marché, beaucoup plus limité se situerait plutôt aux environs de 30 ou 40 millions d'euros pour l'année 2010. Le format qui tend à s'imposer est le pre-roll. Ce sont des spots similaires à ceux diffusés en télévision, mais plus courts (de 15 à 20 secondes en moyenne). Ils interviennent juste avant le démarrage d'une vidéo. FTB/ACT/