IMERYS relève sa prévision de marge opérationnelle 2010

03/11/2010 - 18:17 - Option Finance

(AOF) - Imerys a révisé à la hausse son l'objectif de marge opérationnelle : au moins 12,5% sur l'ensemble de l'année 2010. " Au cours des neuf premiers mois de l'année 2010, le chiffre d'affaires d'Imerys a bénéficié de la forte croissance des volumes de ventes et d'un effet de change positif. La reprise progressive de l'activité dans nos différents marchés a été amplifiée par la reconstitution des stocks dans la chaîne de valeur aux deuxième et troisième trimestres, en particulier dans les secteurs liés à l'équipement industriel ", a expliqué Gérard Buffière, directeur général. Sur les trois premiers trimestres, le groupe a réalisé un résultat courant net part du groupe de 188,9 millions d'euros, en hausse de 116,4%, et un résultat opérationnel courant de 322,4 millions d'euros, en augmentation de 79,4%. La marge opérationnelle a atteint 12,8 %, en hausse de 4,1 points. Le chiffre d'affaires a progressé de 21,1% à 2,515 milliards d'euros.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Le groupe de minéraux industriels dispose d'importantes réserves de minéraux rares et de très bonne qualité, comme des réserves de kaolin. - Imerys bénéficie d'une très grande diversification de ses débouchés, aussi bien dans la grande consommation que les biens d'investissement, et d'une bonne répartition géographique. Imerys réalise 24% de son activité dans les pays émergents. - Le groupe a une structure de coûts fixes importante induisant un fort effet de levier de la hausse des volumes sur le résultat opérationnel. - Imerys a su installer d'importantes barrières à l'entrée de ses activités. Le groupe ne connaît pas de concurrence chinoise. - La spécialisation d'Imerys dans des produits de plus en plus pointus lui permet de renforcer la valeur ajoutée apportée à ses clients et d'accroître ses positions de leader sur ses marchés. - Le groupe a redressé sa situation financière qui lui permet d'envisager des opérations de croissance externe notamment dans les nouveaux minerais et les pays émergents. - Le groupe bénéficie d'un actionnariat stable. Belgian Securities BV (groupe GBL) et Pargesa Netherlands BV sont les deux actionnaires de référence d'Imerys depuis plus de vingt ans avec 57,9% du capital.

Les points faibles de la valeur

- Imerys souffre d'un déficit de notoriété auprès de la communauté financière, d'un flottant et d'une liquidité limités. - Le groupe est exposé à certains marchés à caractère cyclique, comme la sidérurgie, la construction et la publicité. - Imerys est exposée au dollar et au risque de variation des prix des différentes sources d'énergie, du fret et des produits chimiques notamment.

Comment suivre la valeur

- Le titre est dépendant de l'évolution de la conjoncture économique. Il est notamment sensible au marché de la construction, domaine où le groupe réalise un tiers de son activité. - Par ailleurs, la valeur est soumise à l'évolution du prix de l'énergie, et plus particulièrement à celui du gaz. - Le changement à venir à la tête du groupe pourrait, selon les analystes, redynamiser la stratégie de développement, notamment la politique d'acquisition. Gilles Michel, l'ex-directeur général du Fonds d'Investissement Stratégique, succèdera à Gérard Buffière à la tête d'Imerys au printemps 2011. Une annonce qui avait créé la surprise mi-juin 2010.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Construction - Matériaux

Les perspectives ne sont pas bonnes pour le secteur. Alors que Lafarge a réduit ses estimations de ventes de ciment pour 2010 en raison d'une conjoncture maussade, Holcim ne fait pas de prévisions pour l'évolution de ses marchés européen et nord-américain et constate un certain degré d'incertitude dans ces régions ainsi qu'une instabilité en Amérique latine. Seule l'Afrique et l'Asie Pacifique montreraient des tendances positives. Le mexicain Cemex est le seul à estimer que le climat économique s'est stabilisé. Dans un contexte morose, les agences de notation soulignent la faiblesse des fondamentaux de certains acteurs. C'est le cas de Lafarge. Sa notation risque d'être dégradée en junk bond. Il doit donc impérativement réduire sa dette nette, qui atteignait 15,16 milliards d'euros à la fin du premier semestre, pour ne pas voir s'accroître le coût de son financement. FTB/ACT/