CAPGEMINI : croissance organique de 2,5% au troisième trimestre

04/11/2010 - 08:16 - Option Finance

(AOF) - Capgemini a réalisé un chiffre d'affaires de 2,105 milliards d'euros et une croissance organique de 2,5% au troisième trimestre. Commentant cette publication, Paul Hermelin, directeur général du groupe a déclaré : " Nous renouons comme prévu avec la croissance au 3ème trimestre et certains de nos secteurs d'activité - comme celui des services financiers - réalisent une très belle performance ". Les prises de commandes enregistrées s'élèvent à 2 176 millions d'euros, en progression de 14,6%. " Elles sont particulièrement bonnes dans l'infogérance, la tendance - déjà observée au premier semestre - de renouvellement anticipé de plusieurs grands contrats se poursuivant. Le ratio prises de commandes sur chiffre d'affaires des trois autres métiers (conseil, intégration de systèmes et services de proximité) est de 0,99, ratio conforme à ce qu'il est traditionnellement au 3ème trimestre de chaque exercice ", a précisé le groupe de conseil et de services informatiques. Grâce à une politique de recrutements active, le Groupe a accueilli 9 500 nouveaux collaborateurs au 3ème trimestre et comptait au total 100 856 personnes au 30 septembre 2010. S'ajoutent à ce chiffre les 5 700 collaborateurs de CPM Braxis, la société brésilienne de services informatiques dont l'acquisition a été finalisée début octobre. Avec 63 850 personnes, l'effectif du Groupe dans ses pays traditionnels est en légère croissance (+2,0%) par rapport au 31 décembre 2009. L'effectif " offshore " représente 37% de l'effectif total au 30 septembre 2010. Capgemini a confirmé ses objectifs de réaliser au deuxième semestre 2010 un chiffre d'affaires en croissance organique de 3 à 5% par rapport à celui du deuxième semestre 2009, et un taux de marge opérationnelle de plus de 6,5% pour l'ensemble de l'exercice.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Capgemini est parvenu à contenir la baisse de son chiffre d'affaires grâce à la stabilité de son activité infogérance, et à sa présence récemment renforcée dans le secteur public et dans celui de l'énergie et des " utilities ", où la demande est restée plus soutenue. - Capgemini recourt de façon croissante à l'offshore, ce qui lui permet de proposer des prestations à moindre coût en améliorant ses marges. - Capgemini mise beaucoup sur de nouvelles offres pour doper son chiffre d'affaires et sa rentabilité. En proposant à ses clients des projets plus stratégiques et intelligents, Capgemini s'assure aussi de leur fidélité. - Son bilan est solide avec, à fin 2009, une trésorerie nette de 1,269 milliard d'euros, plus élevée que ce qu'attendait le marché. - La priorité de la SSII est de racheter des sociétés aux métiers complémentaires ou situées dans des pays où Capgemini n'est pas assez présent.

Les points faibles de la valeur

- Les SSII sont soumis à un environnement déflationniste. - La présence du groupe dans les pays émergents est inférieure à celle des grands acteurs du secteur. - Le groupe est très sensible à l'évolution de la livre sterling car il réalise une part importante de son activité en Grande-Bretagne. - Du fait d'une détérioration des résultats, le dividende par action a été réduit de 20% à 0,8 euro.

Comment suivre la valeur

- Comme pour toute SSII, les performances de Capgemini sont sensibles aux dépenses informatiques engagées dans les entreprises, aux effectifs et au niveau d'intercontrats. - Suivre les acquisitions, d'autant que le groupe a affirmé sa volonté de rester actif dans ce domaine. - Capgemini est également une cible potentielle pour un acteur indien souhaitant s'implanter en Europe ou pour un groupe américain. Les rumeurs sont récurrentes.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Informatique - SSII

Les professionnels estiment que 2010 devrait être une année de transition car les carnets de commandes des sociétés françaises sont à nouveau remplis et que les clients dégèlent progressivement les prises de décision. Ils prévoient donc que le marché des logiciels et services devrait croître de 2,2% en France comme au niveau mondial, après un recul d'un peu plus de 3% en 2009. La reprise sera moins vigoureuse en Allemagne où elle n'atteindra que 1,6% et au Royaume-Uni où elle s'établira à 1,4%. La relance de l'emploi du secteur en France, qui a été entamée à la fin du second trimestre, devrait donc se poursuivre. FTB/ACT/