ING IM revoit la croissance en baisse et anticipe un regain de volatilité

08/11/2010 - 15:56 - Option Finance

(AOF / Funds) - ING Investment Management a revu ses perspectives de croissance économique à la baisse pour 2011 et anticipe désormais "une hausse de la volatilité et une divergence accrue des marchés". Lors de sa conférence annuelle sur les perspectives 2011 qui s'est déroulée à Londres le mercredi 3 novembre 2010, ING IM a jugé que la croissance économique mondiale devrait être nettement inférieure en 2011. Le gestionnaire "Ce ralentissement de la croissance serait dû à une augmentation des écarts de performance entre les pays émergents et les économies développées, à une forte volatilité sur les marchés ainsi qu'à l'accroissement des incertitudes sur les données macroéconomiques. Les nouvelles prescriptions des politiques des gouvernements et des banques centrales sans tests préalables - que l'on pourrait qualifier de politiques expérimentales - pourraient davantage contribuer à la volatilité des marchés." "La plupart des pays développés n'a fait que 30% à 40% des ajustements nécessaires pour s'adapter à l'environnement et à des défis nouveaux mais il y a 60% de chances que l'économie mondiale et les marchés, en 2011, dégagent une tendance positive. Ces prévisions pourraient encore être modifiées par la probabilité - estimée à 25% - d'une nouvelle récession. L'hypothèse d'une tendance haussière tirée par une forte croissance est, quant-à elle, estimée à 15%. Les pays développés pourraient être très certainement encore dominés par le désendettement et les écarts de production, ce qui aurait pour conséquence une déflation et une faible croissance nominale." "Les investisseurs ont besoin d'adopter une approche beaucoup plus dynamique de leurs stratégies d'investissement pour s'adapter à des marchés financiers plus turbulents et divergents en 2011. Une plus grande attention doit donc être portée à la croissance, et en particulier aux dividendes, tant sur le plan des revenus que sur les rendements -ce que nous appelons le DIY. Avec un tel niveau d'incertitude, les investisseurs doivent améliorer la gestion des risques et adopter une approche plus centrée sur les rendements absolus que sur les indices de référence", juge Eric Siegloff, responsable monde du département stratégie et allocation tactique d'actifs du groupe. "En 2011, les principaux moteurs des marchés d'actions seront une croissance positive des bénéfices, des valorisations attrayantes, une abondance des liquidités et une richesse importante des entreprises. Nous pouvons donc distinguer trois grands thèmes pour l'année prochaine : le revenu et la croissance durable, l'augmentation des dépenses des entreprises et les marchés émergents." Au niveau du revenu, "les dividendes deviendront une source de revenus encore plus importante, tandis que les ratios de distribution faibles, les bilans solides et les rentabilités élevées viendront soutenir la croissance". Concernant les dépenses des entreprises, "la confiance accrue des entreprises, les flux de trésorerie et les bilans solides permettront une augmentation des rachats d'actions, des dividendes, des activités de fusions-acquisitions et des dépenses d'investissements". Enfin, pour les pays émergents, "le faible niveau d'endettement public et privé ainsi que la forte croissance économique rendent les économies émergentes toujours aussi attractives pour les investisseurs. Les valorisations des marchés boursiers émergents ne sont pas en territoire bulle, comme certains analystes l'affirment". AUT/ALO