(AOF) - Genzyme a répondu négativement lundi soir à la lettre de Sanofi-Aventis invitant le conseil d'administration de la société américaine de biotechnologie à ne pas s'opposer à son offre publique d'achat par des dispositifs anti-OPA (poison pills) et à laisser les actionnaires décider librement. Genzyme a réaffirmé que l'offre de 69 dollars par action du groupe français n'était pas "un point de départ approprié pour entamer des discussions". La société américaine se dit ouverte à une transaction pourvu que sa valeur intrinsèque et ses perspectives soient justement reconnues. Dans l'attente, Genzyme s'est déclaré une nouvelle fois résolu à prendre toutes les mesures nécessaires dans l'intérêt du groupe et de ses actionnaires. "Vous avez indiqué que le conseil de Genzyme peut invoquer la loi de l'Etat du Massachusetts sur les dispositifs anti-OPA de sorte que, en pratique, Sanofi-Aventis se verrait empêché d'acquérir Genzyme en l'absence de coopération du conseil de Genzyme, et cela malgré le soutien de vos actionnaires pour une transaction", a écrit Sanofi. "Nous croyons qu'il serait inopportun pour le conseil de prendre ces mesures de défense. Si nous ne pouvons pas nouer un dialogue direct avec vous, vous devriez, en toute équité, donner à vos actionnaires la possibilité de décider par eux-mêmes s'ils souhaitent ou non accepter notre proposition", a ajouté le groupe français. Sanofi-Aventis a lancé début octobre une OPA de 18,5 milliards de dollars sur Genzyme, spécialiste des maladies rares, soit 69 dollars par action. Le conseil d'administration du groupe américain, qui a rejeté l'offre, essaye depuis lors de démontrer que son groupe vaut entre 84 et 89 dollars par action. Selon des analystes cités par Reuters, Sanofi a rendu sa lettre publique pour faire pression sur les actionnaires et par ricochet sur le conseil d'administration. Pour autant, les spécialistes s'accordent pour estimer que cette lettre n'augure pas d'un relèvement imminent de l'offre. FTB/ACT/