AEROPORTS DE PARIS : hausse de 3% du chiffre d'affaires neuf mois

10/11/2010 - 08:47 - Option Finance

(AOF) - Aéroports de Paris a publié un chiffre d'affaires de 2,036 milliards d'euros sur les neuf premiers mois de l'année, en hausse de 3%. Le groupe souligne un redressement du trafic au troisième trimestre, avec une hausse de 3,1%. Sur les neuf premiers mois de l'année, il ressort en léger recul, à - 0,2%. " La bonne tenue du chiffre d'affaires du groupe sur les neuf premiers mois de 2010 montre la solidité du modèle d'Aéroports de Paris qui a su s'adapter à un environnement économique difficile en continuant d'accroître ses activités de diversification ", déclare Pierre Graff, le PDG du groupe. " Le trafic montre des signes de reprise qui confirment notre hypothèse d'un trafic 2010 de même ordre de grandeur qu'en 2009 ", ajoute-t-il.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Le gestionnaire des aéroports parisiens bénéficie d'un modèle économique résilient avec un trafic qui résiste mieux que celui de ses principaux concurrents : la France est toujours la première destination touristique mondiale et le hub (plate-forme de correspondance) le plus puissant en Europe. - ADP a su diversifier ses activités. Les commerces et l'immobilier sont deux axes de développement importants. - Avec la crise, ADP a fait des efforts pour modérer ses tarifs et renforcer les mesures d'économies au niveau du groupe. - Le groupe a noué des partenariats importants avec Air France/KLM et l'alliance Skyteam, Star Alliance, Fedex et La Poste pour le fret. Il a également noué un partenariat avec Schiphol Group qui gère l'aéroport d'Amsterdam.

Les points faibles de la valeur

- La reprise du trafic aérien reste dépendante de la conjoncture économique. - Le trafic est également dépendant des grèves, des intempéries ou de phénomènes naturels comme le nuage de cendres qui a paralysé l'espace aérien plus d'une semaine en avril 2010. - Certains analystes estiment qu'un environnement réglementaire jugé de plus en plus contraignant pourrait limiter la marge de manoeuvre d'ADP pour profiter pleinement de la reprise. - Le groupe doit engager d'importants investissements dans les prochaines années s'il ne veut pas obérer sa croissance (construction du satellite 4, rénovation du terminal 2B et liaison entre les terminaux 2A et 2C de Paris-Charles-de-Gaulle). - Des contentieux peuvent naître avec les compagnies aériennes.

Comment suivre la valeur

- La valeur jouit d'un statut défensif dans le secteur. - Premier actionnaire d'ADP, L'Etat français n'a pas vocation à maintenir telle quelle sa participation. Il pourrait avoir besoin d'argent frais pour réduire le poids de la dette publique. Vinci (3,3% du capital) souhaite se renforcer en cas de désengagement de l'Etat. Une privatisation totale ou partielle pourrait être l'occasion de voir d'autres groupes, comme les espagnols Albertis ou Grupo Ferrovial, entrer au capital. - L'activité d'ADP dépend de la santé financière des compagnies aériennes. - L'évolution du cadre réglementaire et la renégociation annuelle des tarifs avec l'Etat sont à suivre.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Transport aérien

L'Association internationale du transport aérien (Iata) a revu nettement à la hausse ses prévisions de résultat du secteur. Elle table désormais sur un bénéfice de 8,9 milliards de dollars en 2010, soit trois fois plus que sa précédente estimation en juin, grâce à une reprise plus importante et rapide que prévue. Cela constitue un redressement spectaculaire du secteur car, en 2009, les compagnies aériennes avaient subi des pertes estimées à près de 10 milliards de dollars. Ce sont essentiellement les compagnies de la région Asie-Pacifique qui vont tirer parti de ce redressement, avec une forte reprise de l'activité de transport de fret. La prévision de bénéfices pour la région a ainsi été revue à 5,2 milliards de dollars, trois milliards de plus qu'auparavant. En revanche, les compagnies européennes devraient rester globalement déficitaires cette année, même si la prévision de pertes pour 2010 a été réduite à 1,3 milliard de dollars, contre 2,3 milliards précédemment estimés. Le décalage entre l'Europe et l'Asie devrait perdurer en 2011. FTB/ACT/