Correctif : VALLOUREC a pris une participation dans le chinois TOP

05/11/2010 - 14:51 - Option Finance

(AOF) - Ce matin, nous indiquions dans une précédente dépêche que Vallourec avait signé un contrat de prise de participation au capital de son homologue chinois Anhui Tianda Oil Pipe Co (TOP). En réalité, ce contrat, évoqué à l'occasion de la visite du président Chinois Hu Jintao à Paris, a été signé le 15 septembre dernier. Les détails financiers de l'accord avaient été présentés dans une dépêche AOF datée du 15 septembre et reprise ci-dessous. "Vallourec annonce avoir conclu un accord portant sur l'acquisition de 19,5% de Tianda Oil Pipe Company Limited (TOP), un fabricant chinois de tubes sans soudure coté à la bourse de Hong-Kong, par le biais d'une augmentation de capital réservée. Le montant de l'opération s'élève à environ 100 millions de dollars américain. Celle-ci devrait être finalisée début 2011. Cette opération est soumise à l'approbation des actionnaires de TOP et aux autorisations réglementaires finales des autorités chinoises et hongkongaises. " TOP fabrique des tubes OCTG (Oil Country Tubular Goods) destinés au marché du pétrole et du gaz depuis 1993 et a mis en service en janvier 2010 un nouveau laminoir continu PQF de tubes sans soudure d'une capacité annuelle de 500 000 tonnes ", a précisé le groupe français. Avant d'ajouter : " La Chine constitue le deuxième marché au monde pour les tubes OCTG derrière les États- Unis. Ce marché a connu une forte croissance au cours des dernières années ; la demande en tubes Premium devrait augmenter, les nouveaux projets d'exploration et de développement s'effectuant dans des conditions plus difficiles et nécessitant l'utilisation de techniques de forage et d'architecture de puits plus complexes ". Dans le cadre d'un accord de coopération avec TOP, VAM Changzhou, une société du groupe Vallourec, sera chargée localement du filetage Premium des tubes fabriqués par TOP et destinés à servir le marché OCTG premium chinois".

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Vallourec est le co-leader mondial du marché des tubes en acier sans soudure, destinés principalement aux secteurs du pétrole et du gaz, de l'énergie électrique ainsi qu'à d'autres applications industrielles, avec environ 10% de part de marché. C'est aussi le leader mondial des solutions tubulaires premium destinées principalement aux marchés de l'énergie. - Vallourec bénéficie d'un savoir-faire remarquable, reconnu par ses clients. - La fiabilité de ses tubes permet au groupe de pratiquer des prix élevés, un atout en temps de crise. - Le nouveau dirigeant du groupe, Philippe Crouzet, qui vient de chez Saint-Gobain, a l'expérience des industries cycliques. - Avec un programme d'investissement important, Vallourec prépare activement l'après-crise. Le groupe a récemment investi dans le gaz non conventionnel, énergie dont la demande est en plein essor aux Etats-Unis - Les investissements réalisés au Brésil devraient lui procurer un avantage concurrentiel important. - Le groupe réalise plus de 40% de son activité dans les pays émergents, un des taux les plus élevés au sein des sociétés du CAC 40. Il poursuit notamment une stratégie de maillage en Chine avec des prises de participation dans des sociétés locales. - Grâce à la solidité de son bilan, Vallourec est en mesure de saisir de nouvelles opportunités de développement dans les solutions tubulaires premium. - Le Fonds Stratégique d'Investissement (FSI) détient environ 5% du capital, ce qui confirme l'intérêt stratégique de l'activité de Vallourec

Les points faibles de la valeur

- L'exercice 2010 devrait encore être difficile après un point bas au premier semestre. Vallourec reste prudent pour le second semestre en raison de l'impact de la hausse des prix des matières premières sur les coûts de production. - Si le marché du pétrole et du gaz montre des signes de reprise, l'activité énergie électrique devrait rester faible tout au long de l'année. - Les commandes des tubes pour les centrales électriques reculent du fait des reports d'investissement dans les centrales thermiques en Europe ou d'une concurrence exacerbée en Chine et en Inde. - L'explosion d'une plateforme BP en mai dans le Golfe du Mexique et la marée noire provoquée ternissent la visibilité sur le secteur parapétrolier. Certains groupes pétroliers pourraient reporter des projets en attendant d'en savoir plus sur le durcissement de la réglementation américaine en matière de production offshore - Le rendement de l'action est très faible.

Comment suivre la valeur

- L'activité cyclique est très sensible à l'évolution de la conjoncture, en particulier aux Etats-Unis. Les performances du groupe sont sensibles à l'évolution du dollar car les coûts de production de ses usines européennes sont majoritairement libellés en euros, alors que leurs revenus s'établissent en dollars. - La division pétrole et gaz représentant 50% du chiffre d'affaires sur l'année 2009, le groupe est très sensible au prix de baril de pétrole. Ce dernier détermine avec un décalage de six mois à un an le niveau d'investissement des compagnies pétrolières dans l'exploration-production, et la demande de tubes de forage. Le titre est donc favorisé dans le cas d'un cours élevé du pétrole. - Le capital du groupe est très morcelé, ce qui rend le groupe opéable. Bolloré, qui détient seulement 5% du capital ne peut être considéré comme un actionnaire de référence.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Produits de base - Métaux

Selon des données de Bloomberg, depuis début 2010, 290 transactions ont eu lieu dans le secteur aurifère, pour un total de 38,4 milliards de dollars. Goldcorp veut fusionner avec le groupe de mines d'or Andean pour 3,6 milliards de dollars canadiens. Cette opération intervient dans un contexte où le cours de l'or a dépassé les plus hauts atteints en juin dernier, au-dessus de 1.300 dollars l'once. Cet été, le canadien Kinross Gold s'est rapproché de Red Back Mining, à travers une opération de plus de 7 milliards de dollars. Auparavant, le rapprochement entre Newcrest Mining et Lihir Gold a donné naissance au cinquième producteur mondial de ce métal précieux. Le secteur minier dans son ensemble est soumis à une vague de fusions-acquistions. Dernier en date, BHP-Billiton cherche à acquérir le producteur canadien d'engrais Potash pour 43 milliards de dollars. Toutefois, les analystes estiment que le temps des OPA géantes est fini car les grandes sociétés minières vont poursuivre leur assainissement financier. Elles pourront ainsi mener des acquisitions de sociétés spécialisées dans un seul minerai et qui n'ont pas les capacités d'en assumer des investissements. FTB/ACT/