La répartition entre actifs chers et actifs bon marché est absurde

10/11/2010 - 17:45 - Option Finance

(AOF / Funds) - "La situation des marchés financiers est assez particulière, et a des effets a priori ambigus sur l'attitude des investisseurs : les déficits publics sont très élevés en 2009-2010 ; la liquidité est extrêmement abondante et va le devenir probablement encore plus, ce qui pourrait pousser à la hausse tous les prix d'actifs ; l'aversion pour le risque est à un niveau intermédiaire, ce qui est favorable à l'achat d'actifs raisonnablement risqués ; la croissance et l'inflation sont faibles, mais la profitabilité des entreprises remonte rapidement", note Natixis. "On observe dans ce contexte deux groupes d'actifs : ceux qui sont chers (dont les prix sont effectivement élevés) : obligations des Etats et d'autres emprunteurs considérés comme sûrs ; ceux qui ne sont pas chers (dont les prix sont anormalement bas) : obligations souveraines de pays périphériques de la zone euro, actions, obligations des entreprises." "Le point perturbant est que la frontière ne semble pas passer au bon endroit : on peut comprendre que l'aversion même modérée pour le risque décourage la détention des dettes publiques périphériques de la zone euro ; mais les titres des entreprises devraient profiter de la forte hausse de leur profitabilité. Certaines dettes publiques considérées comme sûres sont émises par des pays dont la situation des finances publiques devrait inquiéter." "Cette classification est très douteuse, ce qui suggère qu'elle pourra évoluer : les dettes publiques supposées sûres ne le sont probablement pas toutes ; les actions et les obligations corporate auraient dû profiter de la forte remontée des résultats des entreprises ; les taux de défaut implicites sur les dettes publiques périphériques de la zone euro sont absurdement élevés." AUT/ALO