DEXIA : résultat net trimestriel meilleur que prévu

10/11/2010 - 18:13 - Option Finance

(AOF) - Au troisième trimestre, Dexia a réalisé un résultat net part du groupe de 203 millions d'euros, en baisse de 25,9% et un résultat brut d'exploitation de 261 millions d'euros, en recul de 42,4% à 261 millions d'euros. Le consensus Inquiry Financial cité par Reuters était de 158 millions d'euros pour le résultat net. Le coût du risque a reculé de 41,7% à 49 millions d'euros. Les revenus de la banque franco-belge ont reculé de 9,9% à 1,234 milliard d'euros. Commentant ces résultats, Pierre Mariani, administrateur délégué et président du comité de direction, a déclaré : " Les résultats du trimestre traduisent à nouveau une vraie dynamique de nos franchises commerciales et une baisse importante du coût du risque de l'ensemble des métiers du groupe ". Avant d'ajouter : " la capacité du groupe à générer du capital a de nouveau été prouvée ce trimestre, lui permettant d'envisager avec sérénité les évolutions réglementaires à venir. " Concernant ses ratios de solidité financière, la banque franco-belge annonce un ratio Tier 1 de 12,8% en augmentation de 59 points de base par rapport à juin 2010. Le ratio " Core Tier 1 " est de 11,8 % en augmentation de 55 points de base par rapport à juin 2010. Pour sa part, Jean-Luc Dehaene, président du conseil d'administration, s'est déclaré " pleinement confiant dans la capacité du groupe à atteindre les objectifs à horizon 2014 communiqués le 12 octobre dernier. "

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Dexia est le leader mondial des prêts aux collectivités locales, un marché qui devrait être porté par les besoins dans les pays émergents. - Le plan de sauvetage est bien avancé, avec le recentrage des activités, la vente de la filiale américaine FSA déficitaire, la réorientation du refinancement, un arrêt du trading pour compte propre, et une réduction des coûts. - Le groupe est désormais engagé dans des activités moins risquées. - La banque est extrêmement attentive à sa liquidité. Le ratio de fonds propres est de 12,2%. - Depuis le 30 juin, Dexia ne bénéficie plus, comme prévu, du mécanisme de garantie des Etats pour se refinancer. - Le système rémunération des dirigeants a été complètement revu de façon à éviter les abus.

Les points faibles de la valeur

- Dexia est désormais centré sur des activités à faibles marges et très concurrentielles. - Le coût de la restructuration reste difficile à prévoir. - Les investisseurs, inquiets des conséquences de l'accord conclu en février dernier avec la Commission Européenne, se demandent si Dexia parviendra à dégager des bénéfices tout en réduisant la taille de son bilan de 35% d'ici 2014. - La Commission Européenne impose à Dexia de verser des dividendes éventuels en actions jusqu'en 2011. - En dépit de la cession de sa filiale américaine FSA, Dexia va conserver une exposition à certains actifs. - La valeur est, à l'image de l'ensemble du secteur, très volatile.

Comment suivre la valeur

- La valeur ne fait plus partie du CAC 40 à compter du 20 septembre 2010. - Le retour sur fonds propres (ROE), qui mesure la rentabilité des banques, est l'un des ratios clé du secteur. - En tant que valeur financière le titre est influencé par une série d'éléments : (i) les taux d'intérêt dont l'évolution dépend des politiques monétaires (notamment des banques centrales européenne et américaine), (ii) l'état des Bourses mondiales qui influencera ses activités de banque de financement et d'investissement et de gestion d'actifs, (iii) les niveaux de consommation et d'épargne des ménages qui influeront sur les performances de la banque de détail. - Le coût du risque reste à surveiller. - Surveiller également la mise en place du dispositif " de Bâle III " qui oblige les banques à augmenter leurs fonds propres pour résister aux crises. Le Comité exige que les établissements financiers affichent d'ici au 1er janvier 2019 un ratio de solvabilité Tier 1 (le noyau dur des capitaux propres des institutions financières) d'au moins 4,5%, contre 2% jusque-là. Un matelas supplémentaire de 2,5% est également exigé. Ce qui porte le pourcentage total à 7%. - Le titre a perdu son statut de valeur refuge qui prévalait avant la crise du fait de son exposition aux collectivités locales. - Suivre de près l'évolution des résultats en 2010, fragilisés par les exigences de la Commission Européenne. L'une de ces exigences est notamment de ne pas acquérir une autre banque avant fin 2011.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Finance - Banques

Deux changements importants vont avoir un impact sur l'avenir des banques françaises. Premièrement, elles vont être soumises à une nouvelle taxe dès l'année prochaine. La taxe bancaire, qui s'appliquera à une vingtaine de banques, établissements de crédit et entreprises d'investissement, abondera le budget de l'Etat à hauteur de 504 millions d'euros l'an prochain. A cela s'ajoutera une augmentation de la participation des établissements financiers au fonds de garantie des dépôts, à hauteur de 90 millions d'euros supplémentaires en 2011, 2012, puis 2013, soit 270 millions en tout. En 2013, les autorités estiment que plus de 1 milliard d'euros de recettes supplémentaires sera prélevé auprès des banques. De plus, de nouvelles normes prudentielles vont voir le jour avec la finalisation de l'accord Bâle III, applicable à l'horizon 2019. L'objectif est de relever de 2% à 7%, d'ici 2019, le ratio de solvabilité bancaire. Ce ratio rapporte les fonds propres d'un établissement à ses engagements dans l'économie. Plus il est élevé plus les prises de risques sont limitées. FTB/ACT/