Dangereux de délaisser totalement des actifs décotés comme actions euro.

12/11/2010 - 11:20 - Option Finance

(AOF / Funds) - "Depuis la retentissante faillite de Lehman Brothers en 2008,nous constatons que les flux d'investissements et les capitaux sont moins guidés par une analyse fondamentale des actifs financiers. En effet, c'est plutôt la peur et la forte aversion au risque qui dictent actuellement les choix d'investissements. Alors,comment ces investissements se matérialisent-ils ?", s'interroge DNCA Finance. "Par des achats massifs des titres du Trésor américain (le taux 10 ans US est passé de 3,84% à 2,55% depuis le début de l'année) et allemand (le Bund est passé de 3,39% à 2,47%). Il s'agit pour les investisseurs d'avoir un placement très liquide et, en principe, très peu risqué", répond le gestionnaire. "Par des achats de francs suisses et de yens, considérés comme des devises refuge face à un euro mis à mal par les dérives budgétaires de ses membres (l'euro a respectivement baissé de 8 et 9% face à ces monnaies depuis le début de l'année)", ajoute-t-il encore. Et enfin : "Par des achats d'or (un placement refuge par excellence), le cours de la relique barbare a augmenté de plus de 20% depuis le début de l'année. "Ces comportements sont irrationnels et ne répondent nullement à une logique fondamentale. C'est un peu comme si les investisseurs et les épargnants, traumatisés par les baisses spectaculaires des marchés financiers, regardaient sans cesse dans leur rétroviseur pour conduire leur choix d'investissements. Or, nous pensons que cette stratégie peut s'avérer dangereuse à long terme : en délaissant complètement certains actifs décotés comme les actions européennes, les épargnants pourraient rater une éventuelle hausse des indices boursiers." "En effet, les taux d'intérêts historiquement bas, une croissance mondiale tirée par le dynamisme des émergents, des entreprises européennes enregistrant de solides résultats avec une profitabilité record sont autant d'éléments favorables à une possible hausse des marchés actions (les performances boursières des mois de septembre et octobre sont là pour nous le rappeler)." "Alors, comment le fonds est-il positionné pour bénéficier au mieux de cet environnement de marché ? Avec un ratio d'investissement élevé : 76% (retraité de la vente des options, ce ratio est ramené à 71%), avec un positionnement plus européen du portefeuille et avec des titres qui devraient continuer à profiter de leur exposition aux pays émergents ou de leur restructuration en cours. Dans tous les cas, nous essayons d'obtenir un portefeuille peu cyclique avec un bilan solide. Sur la période, nous avons arbitré les obligations de maturités courtes au profit de certaines actions comme Linde, BASF, Metro, Pfizer (en arbitrage partiel avec Sanofi)." AUT/ALO