Emergents : HSBC Global AM donne encore sa préférence à la Russie

15/11/2010 - 16:33 - Option Finance

(AOF / Funds) - "Les prévisions de croissance du consensus 2011 sont légèrement inférieures à celles de 2010, tout en restant relativement solides. Notre scénario central traduit ce constat, et il est constructif vis-à-vis des marchés d'actions. En outre, les indicateurs de valorisation, tels que les PER prévisionnels ne sont dans l'ensemble pas tendus. Nous considérons que le principal risque est l'inflation, dont la réponse politique devrait prendre la forme d'un durcissement monétaire au sein de la plupart des pays émergents", note HSBC Global AM. "Les estimations de croissance des bénéfices 2011 sont beaucoup plus proches de leurs moyennes historiques que des niveaux élevés atteints en 2010, ce qui a supprimé sensiblement le risque de mauvaise surprise. Dans ce contexte, nous sommes passés d'une recommandation de légère sous-pondération à neutre sur les actions émergentes." "Au sein des marchés émergents, l'Amérique Latine continue d'offrir une légère décote par rapport à l'Asie émergente, bien que sensiblement inférieure à 2009. Cependant, nous optons aujourd'hui pour une pondération neutre entre ces deux régions en raison du risque exceptionnel du Brésil, imputable aux nouvelles mesures destinées à empêcher une appréciation du real, et en raison des prévisions de croissance des bénéfices 2011 qui atteignent des niveaux historiquement faibles en Asie émergente, signe que d'agréables surprises sont possibles." "Au sein des marchés émergents internationaux, nous conservons notre préférence pour les actions russes, estimant toujours que leurs valorisations sont attractives tant sur une base absolue que relative." Concernant l'Asie-hors Japon, "la croissance du PIB de cette région devrait être modérée au 4ème trimestre en raison d'un ralentissement de l'activité manufacturière et du durcissement monétaire au sein des principaux pays de la région. En revanche, nous estimons que la croissance économique restera soutenue en 2010 et 2011". "Au plan des valorisations, les actions d'Asie hors-Japon semblent modérément attractives, à 12,7x au 30 octobre 2010. En outre, les prévisions de croissance des bénéfices 2011 ont atteint des niveaux plus conservateurs au cours de ces derniers mois, à 11,3%." "Cette évolution a d'une manière générale diminué le risque de mauvaises surprises bénéficiaires, et semble plus conforme aux craintes concernant les perspectives de la demande mondiale. En outre, compte tenu de l'engagement de la Réserve Fédérale à fournir un nouveau soutien monétaire, la liquidité devrait augmenter, ce qui devrait constituer un facteur positif pour les marchés d'actions d'Asie hors-Japon et mondiaux. En conséquence, compte tenu d'un contexte propice aux actions et des prévisions de marché plus réalistes pour 2011, nous avons décidé d'opter pour un positionnement neutre." "Nous recommandons de passer à une pondération neutre sur l'Amérique Latine, contre positif précédemment. Ce changement par rapport à notre précédente surpondération s'explique en partie par le risque exceptionnel du Brésil - à savoir la possibilité de nouvelles mesures destinées à empêcher une appréciation du real. Par ailleurs, le faible écart de valorisation de la région par rapport à l'Asie émergente s'est réduit. Ainsi, à mesure de la réduction de cet écart, nous avons allégé notre exposition à l'Amérique Latine pendant l'année." "Le Brésil, principal marché d'Amérique Latine, a relevé de 2% à 6% son impôt sur certains investissements réalisés par les étrangers, dans un effort destiné à enrayer l'appréciation du real. Cette décision fait suite à la poursuite des flux de capitaux des pays développés vers les pays émergents, encouragée par le maintien de taux faibles au sein des marchés développés. D'autres pays émergents subissent également une appréciation de leur devise et l'actualité a été dominée en octobre par la guerre des devises, à savoir un renforcement des mesures unilatérales destinées à dévaluer les devises locales. Le sommet du G20 a apporté peu de réponses pratiques à cette problématique internationale." "Les marchés du Moyen Orient et d'Afrique du Nord (MOAN) se sont inscrits en progression, tout en affichant très récemment une volatilité légèrement inférieure à celle des autres marchés émergents. Des améliorations macroéconomiques ont été constatées au sein des marchés MOAN. A titre d'exemple, le Qatar a diminué ses taux d'intérêt pour la première fois depuis 2008, tandis que Dubaï a déclaré ne plus avoir besoin du soutien de sa banque centrale. Les prévisions de croissance du PIB sont positives pour 2010 et 2011, en dépit de l'existence de risques baissiers. Les valorisations restent faibles mais, compte tenu des menaces qui pèsent sur la croissance économique et de la diminution de l'écart de valorisation avec les marchés émergents, nous restons neutres vis-à-vis des marchés MOAN par rapport aux autres marchés d'actions." "Au sein des marchés émergents internationaux, nous conservons notre préférence pour les actions russes, estimant encore que leurs valorisations sont attractives sur une base relative. En Europe de l'Est, la Russie reste le moteur de la reprise, grâce à une forte croissance de sa production industrielle (6,2% en variation annuelle en septembre). Cela dit, d'autres nouvelles encourageantes sont également venues d'autres pays de la région. En Pologne, en République Tchèque et en Hongrie par exemple, l'activité manufacturière a été encourageante, avec une production industrielle en hausse de plus de 10% en variation annuelle en août." "En Europe de l'Est cependant, les prix ont continué d'évoluer à la hausse. L'inflation a progressé en Russie, en Pologne, en République Tchèque et en Turquie. Dans plusieurs pays (République Tchèque, Pologne et Russie), le taux d'inflation est désormais proche du taux directeur de la banque centrale." AUT/ALO