Impact Funds Climate Change profite du dynamisme des émergents

16/11/2010 - 15:34 - Option Finance

(AOF / Funds) - "Après un quatrième trimestre 2009 favorable illustré par une hausse des indices (+3,2% pour le DJ EuroStoxx 50 ; +5,4% pour le S&P 500 ; +6,9% pour le NASDAQ), le début de l'année 2010 a été marqué par des craintes au sein de la zone euro concernant les déficits publics de certains pays, notamment de la Grèce. Ce contexte a créé une forte volatilité sur les marchés actions, et a conduit à la mise en oeuvre de mesures d'austérité budgétaire draconiennes en Grèce et dans les pays périphériques comme l'Espagne ou le Portugal", note Natixis AM. "L'aversion au risque découlant de cette crise de la dette souveraine européenne s'est prolongée jusqu'en avril. En mai, les interventions du FMI (plan soutien de 750 milliards d'euros) et de la BCE (achats de titres de dette souveraine et privée) pour soutenir les pays européens en difficulté ont eu pour effet de rassurer les marchés financiers. Outre-Atlantique, les bonnes publications macroéconomiques ont également créé une nouvelle impulsion." "[-73]· partir du mois de juin, les marchés sont rentrés dans une nouvelle phase d'instabilité après l'annonce de statistiques décevantes aux États-Unis. Ces annonces ont ravivé des craintes de retombée en récession de l'économie mondiale et ont généré une forte volatilité au cours de l'été. En septembre, la tendance s'est inversée et les craintes macroéconomiques se sont apaisées avec la publication d'une série de statistiques plus positives qu'attendues aux États-Unis (ventes au détail, production industrielle, etc)." "En Europe, un momentum positif s'est installé, se traduisant notamment dans la baisse significative du chômage en Allemagne. Ce contexte favorable a permis un rebond très fort des indices sur le troisième trimestre 2010 : en zone euro, l'indice DJ EuroStoxx 50 s'est apprécié de 6,8% ; aux États-Unis, le S&P 500 et le NASDAQ ont affiché des hausses respectives de 10,7% et de 12,3%." "L'évolution du contexte macroéconomique dans les pays émergents se distingue nettement de celle des pays industrialisés par une croissance forte et continue sur l'année écoulée. Malgré un début d'année 2010 marqué par le resserrement monétaire en Chine, le dynamisme de l'économie ne faiblit pas avec une croissance robuste estimée à près de 10% en 2010. L'activité reste globalement forte en Asie sous l'impulsion des plans de relance domestiques, d'une dynamique forte dans le développement des infrastructures et de la vigueur des exportations. Le bilan est également positif en Amérique Latine. Le Brésil s'est notamment illustré avec une croissance anticipée de 6% en 2010." "Impact Funds Climate Change a bénéficié du dynamisme de l'économie des pays émergents grâce à son allocation flexible sur cette zone (18% au 30/09/2010) d'une part, et a subi la volatilité des pays industrialisés d'autre part. Sur le plan sectoriel, les performances ont été contrastées d'une thématique à l'autre, compte tenu de divers événements et facteurs macroéconomiques, réglementaires et climatiques." "Les craintes de retombée en récession de l'économie mondiale sur le premier semestre 2010 ont pénalisé les valeurs européennes exposées aux thématiques de l'efficacité énergétique dans les bâtiments et dans les transports. Le contexte de faiblesse de la demande électrique et la surproduction massive de gaz naturel ont maintenu les prix bas du gaz naturel, créant ainsi des pressions sur l'ensemble des acteurs de la chaîne de valeur : producteurs de gaz, utilities, énergies renouvelables, etc. En revanche, la vigueur retrouvée de l'économie brésilienne s'est illustrée par les performances soutenues des utilities et des entreprises de logistique (Tractebel Energia : +27% ; Cemig : +28%)." "La thématique de la réduction des émissions a également été marquée par des évolutions réglementaires. La révision à la baisse des tarifs de subvention des énergies renouvelables annoncée à partir de janvier 2010 en Allemagne, relayée par d'autres pays européens, tels que l'Espagne et la France, a entraîné une perte de visibilité sur les filières de génération d'énergies propres. Cela a pénalisé l'ensemble du compartiment." "Le cadre législatif chinois a quant à lui été favorable à la thématique puisque la mise en oeuvre du plan de relance (axé en grande part sur l'efficacité énergétique) s'est traduite par la hausse des carnets de commandes des acteurs locaux (China South Locomotive : +75%), mais aussi des groupes occidentaux exposés au marché chinois (Andritz : +61% ; Schneider : +40%)." "La crise des dettes souveraines et la mise en place de mesures d'austérité budgétaire au sein de la zone euro ont eu un impact négatif sur les secteurs des matériaux et de la construction. Les incertitudes sur l'ampleur de la reprise américaine, relayées durant l'été par les statistiques décevantes sur les mises en chantier, ont notamment pesé sur les valeurs matériaux américaines. Le paysage thématique s'est avéré plus positif en Chine avec la décision du gouvernement en septembre de fermer certaines capacités de production obsolètes dans le ciment et l'acier. Cette initiative, visant à réduire l'intensité carbone de l'économie chinoise, a profité aux gros acteurs locaux en position de participer à la consolidation du secteur (Anhui Conch Cement : +39%)." "Le sous-thème de gestion durable des sols a tiré son épingle du jeu, notamment grâce à l'investissement dans la production de fertilisants (Yara : +60% ; Mosaic : +42%), visant à améliorer les rendements agricoles pour faire face aux besoins alimentaires croissants de la population mondiale. Deux facteurs ont impacté positivement cette industrie. D'une part, l'embargo de la Russie sur les exportations de céréales a conduit à une envolée des prix des céréales, incitant ainsi les agriculteurs à augmenter leur production et par conséquent à recourir davantage aux fertilisants. D'autre part, l'OPA de BHP Billiton sur Potash Corp a renforcé l'attrait pour les mines de potasse (utilisée pour les fertilisants), actifs caractérisés par une certaine rareté au plan mondial." "Le contexte de reprise modérée en Europe Occidentale sera favorable aux secteurs liés à l'efficacité énergétique, qui devraient effectuer un rattrapage en bourse (bâtiments verts, éclairages basse consommation, voitures électriques, transport ferroviaire, etc). Aux États-Unis, les espoirs de faire voter une loi complète sur l'énergie semblent désormais réduits. En revanche, l'introduction de standards fédéraux en matière d'électricité propre, incluant le nucléaire et le charbon propre, reste d'actualité et devrait constituer un facteur positif pour la croissance de la thématique." "En Chine, l'annonce du douzième plan quinquennal est attendue d'ici fin 2010. Le gouvernement chinois confirme ainsi son engagement fort en faveur d'une croissance verte, puisqu'il se fixe pour objectif de réduire l'intensité carbone de son économie de 40 à 45% d'ici 2020 (par rapport à 2005). Les nouvelles mesures se feront essentiellement en faveur des énergies propres et alternatives, des smart grids ou des véhicules électriques. Les secteurs de la consommation et des services devraient également faire l'objet d'incitations particulières." "Au Brésil, une nouvelle phase de politiques incitatives s'annonce à l'issue des élections présidentielles. Ces mesures favoriseront certains secteurs stratégiques tels que l'agriculture, la logistique, le transport et la production d'énergie. En outre, la Coupe du Monde de football 2014 et les Jeux Olympiques 2016 sont deux projets d'envergure qui inciteront à l'amélioration des infrastructures. Les entreprises locales de matériaux et de construction devraient naturellement bénéficier de ces tendances favorables." AUT/ALO