Pictet & Cie ajoute les grandes capitalisations de qualité

18/11/2010 - 11:30 - Option Finance

(AOF / Funds) - "Nous avions clairement identifié la déflation comme étant le risque majeur planant sur les économies occidentales. Les récentes initiatives de la Réserve fédérale américaine (QE2) et la bonne tenue des obligations gouvernementales (contrairement au consensus prévalant alors) ont pleinement validé cette vue, de même que l'idée que les pays émergents puissent connaître une bulle des actifs locaux sous l'afflux massif de capitaux fuyant les devises matures et incapables d'investir en Chine", note Pictet & Cie. "Dans ce contexte, l'or et les obligations émergentes en monnaies locales ont tenu leurs promesses, avec une progression de plus de 30% et 11% respectivement. Peak cheap oil, un thème que nous jouons au travers des services pétroliers, a été validé par l'accident de BP dans le Golfe du Mexique, même si à court terme, les valeurs pétrolières en ont souffert." "Du côté des déceptions, les valeurs d'énergie renouvelables sont demeurées en retrait, notamment en raison des coupes annoncées dans les subventions étatiques." "Sur le plan du débat entre déflation et inflation, les développements de ces derniers mois militent clairement pour une baisse significative du risque de déflation aux Etats-Unis. Certes, tant que les bilans des ménages seront surendettés, la menace n'aura pas totalement disparu. Mais la politique économique mise en oeuvre et surtout la détermination des autorités, sous réserve de l'indispensable volet fiscal, semblent suffisantes pour réduire le risque de déflation à un scénario extrême, et donc peu probable." "En Europe, ou plus précisément dans la zone euro, la situation est différente. La stabilisation de l'euro, avec l'aide de Pékin, risque fort de rendre possible pour la BCE une politique monétaire trop restrictive qui, couplée à l'austérité fiscale des pays de la zone, fait augmenter sensiblement le risque de déflation pour la région. En termes de classes d'actifs, nous avons décidé d'ajouter les grandes capitalisations de qualité des pays développés parmi les actifs à privilégier pour les prochaines années." "Une conjonction de facteurs a conduit à une compression substantielle de la valorisation pour ce type de valeurs, qui aujourd'hui se traitent souvent à une décote par rapport au marché en dépit de retours sur le capital investi nettement supérieurs à la moyenne. Il faudra donc faire preuve de patience pour en récolter les fruits, le marché baissier structurel n'étant probablement pas terminé. Mais les investisseurs sont payés pour attendre, avec un flux de dividendes très attractif dans l'intervalle, surtout en comparaison avec les alternatives à disposition." AUT/ALO