Actions : surpondérer énergie, santé, luxe et minières (Natixis)

19/11/2010 - 11:35 - Option Finance

(AOF / Funds) - "Nous mettons un terme à notre biais tactique négatif initié en septembre. Nous relevons notre exposition aux actions à 23% (contre 20% pour le benchmark) pour jouer un potentiel d'appréciation que nous estimons à 5% d'ici la fin de l'année", annonce Natixis. Le gestionnaire argue de l'amélioration du momentum macroéconomique en cours. "Aujourd'hui l'éventualité d'un double dip est écartée. Le rebond des actifs risqués y a puisé au moins autant de dynamisme que dans la perspective du QE." "Les dernières statistiques macro américaines sont d'ailleurs encourageantes (ISM manufacturier d'octobre et création d'emplois supérieurs aux attentes). En Europe, la locomotive allemande reste solide avec des perspectives désormais positives sur la consommation." Ensuite, "les résultats des groupes cotés sont bons et portés par une vraie dynamique top line. En Europe, les T3 10 réservent une majorité de bonnes surprises (67,4%). La tendance est comparable sur les CA (62,1% au-dessus et 36,8% en dessous). Aux Etats-Unis le taux de surprises positives est supérieur à l'Europe (79,6%) une tendance qui se vérifie également sur les CA (64,6% au-dessus et 35,4% en dessous)". Par ailleurs, "le spectre de la déflation s'éloigne. Le rebond des indices boursiers depuis le mois de juillet trouve son origine plus dans l'anticipation de la réflation des actifs risqués générée par le QE 2 que dans l'efficacité macroéconomique de ces nouvelles mesures. En effet, si le QE2 a bien un mérite, c'est celui de relever les anticipations d'inflation, donnant moins de substance à un scénario à la japonaise. Ceci permet de penser que le derating des actions touche à son terme et que la performance des marchés va de nouveau être dirigée par la dynamique bénéficiaire des entreprises. Le consensus table sur une croissance des BPA 2011 de 16% en Europe et de 12% aux Etats-Unis". En outre, "pour contrer une l'appréciation rapide de leur devise et améliorer le rendement de leurs placements, certains pays émergents pourraient diversifier leurs réserves de changes au profit d'actifs plus risqués. De plus la multiplication des barrières à l'entrée de capitaux dans les pays émergents pourrait se traduire par un retour des flux au profit des marchés des pays développés, seuls capables d'absorber une telle masse de liquidités. Enfin, le marché devrait bénéficier des flux en provenance d'investisseurs souhaitant (ne serait-ce que pour rattraper le déficit de performance accumulé durant la hausse du marché initiée en juillet) se réexposer aux actifs risqués, comme l'illustre le retour à une collecte positive pour les actions". "Attention toutefois au retour de la nervosité sur les dettes souveraines en Europe et les discussions à venir (janvier 2011) aux Etats-Unis sur la reconduction des réductions d'impôts votées par l'administration Bush. Alors que l'Europe cherche à instaurer un mécanisme permanent pour éviter de nouvelles crises, les récentes propositions franco-allemandes, crédibilisant la possibilité de défaut organisé, ont entrainé une hausse importante des spreads vs. Bund des Etats fragiles (Grèce, Portugal, Irlande). Alors que le mécanisme final ne sera révélé qu'en décembre, les marchés pourraient se montrer nerveux quant à l'après 2013, date de fin du FESF (fonds européen de stabilité financière)." AUT/ALO