SOCIETE GENERALE : son exposition à l'Irlande est minimale (F. Oudéa)

22/11/2010 - 08:45 - Option Finance

(AOF) - L'exposition de Société Générale à l'Irlande est " minimale ", a déclaré lundi son PDG Frédéric Oudéa au micro de BFM.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Le groupe se recentre sur la banque de détail et sur la banque de financement et d'investissement, activités qui ont fait son succès. - Frédéric Oudéa, P-DG de la banque rouge et noire, a renouvelé son équipe. - Alors que le secteur se prépare à un changement du cadre réglementaire, la banque s'est risquée à avancer des objectifs chiffrés à horizon 2012. Une exception dans le secteur. - Tout comme les caisses régionales du Crédit Agricole, les réseaux de la Société Générale devraient adopter, en 2013, une plate-forme informatique unique. - Le succès de l'augmentation de capital, largement sursouscrite, souligne la confiance des investisseurs. - Le ratio de solvabilité financière tier one de la Société Générale s'est amélioré en un an : il s'élevait à 10,7% à fin 2009.

Les points faibles de la valeur

- La Société Générale pâtit d'une image ternie par l'affaire Kerviel, les stock-options qui devaient être initialement attribuées à ses dirigeants en pleine crise et les pertes divulguées en gestion d'actifs. - Sur l'année 2009, le coût du risque commercial est demeuré à un niveau élevé, à 117 points de base. Ce coût a été multiplié par plus de deux fois et demie en un an pour la branche banque de détail à l'international, et même par 4 en Russie. - La banque pâtit de sa présence en Europe Centrale et Orientale ainsi qu'en Russie, où elle affiche un recul d'activité significatif. Cette zone connaît une dégradation du risque. - Le taux de rentabilité des fonds propres (ROE) est très bas à 0,9%, même si la Banque maintient un objectif de 15% à long terme. - L'exposition des banques françaises à la Grèce pèse lourdement sur les valeurs. L'incertitude sur les conséquences de la future régulation financière plus exigeante en fonds propres est également pénalisante. D'une manière générale, la valeur est toujours très volatile, comme l'ensemble du secteur.

Comment suivre la valeur

- En tant que valeur financière le titre est sensible à (i) l'évolution des taux d'intérêt, (ii) l'état des bourses mondiales qui influencera ses activités de banque de financement et d'investissement et de gestion d'actifs, (iii) le niveau de consommation et d'épargne des ménages qui influera sur les performances de la banque de détail, représentant une grande partie du Produit Net Bancaire. - Le retour sur fonds propres (ROE), qui mesure la rentabilité des banques, est l'un des ratios les plus suivis. - La charge du risque, qui reste élevée, est à surveiller étroitement. - La banque doit réussir à convaincre du réalisme du plan stratégique " Ambition SG 2015 " dans un contexte économique toujours difficile.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Finance - Banques

Deux changements importants vont avoir un impact sur l'avenir des banques françaises. Premièrement, elles vont être soumises à une nouvelle taxe dès l'année prochaine. La taxe bancaire, qui s'appliquera à une vingtaine de banques, établissements de crédit et entreprises d'investissement, abondera le budget de l'Etat à hauteur de 504 millions d'euros l'an prochain. A cela s'ajoutera une augmentation de la participation des établissements financiers au fonds de garantie des dépôts, à hauteur de 90 millions d'euros supplémentaires en 2011, 2012, puis 2013, soit 270 millions en tout. En 2013, les autorités estiment que plus de 1 milliard d'euros de recettes supplémentaires sera prélevé auprès des banques. De plus, de nouvelles normes prudentielles vont voir le jour avec la finalisation de l'accord Bâle III, applicable à l'horizon 2019. L'objectif est de relever de 2% à 7%, d'ici 2019, le ratio de solvabilité bancaire. Ce ratio rapporte les fonds propres d'un établissement à ses engagements dans l'économie. Plus il est élevé plus les prises de risques sont limitées. FTB/ACT/