DANONE dément vouloir céder son activité d'eaux minérales

22/11/2010 - 09:01 - Option Finance

(AOF) - " C'est une rumeur qui revient tous les deux ou trois ans. Ce que je peux dire, c'est que nous restons engagés à développer nos quatre lignes d'activité, incluant bien évidemment l'eau ", a déclaré Frank Riboud, le PDG de Danone au " Financial Times ". Il a ajouté qu'Evian faisait partie de l'ADN de Danone. Frank Riboud dément ainsi des rumeurs récentes de cession de cette activité. Le " Financial Times " affirme dans le même article que le groupe français est en discussion avec des brasseurs japonais en vue d'un accord de distribution pour ses activités d'eaux minérales. Danone souhaite ainsi réduire ses coûts sur un marché japonais en faible croissance.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Danone est un acteur majeur de l'industrie alimentaire mondiale : c'est le n°1 mondial des produits laitiers frais, n°2 des eaux embouteillées, n°2 de la nutrition infantile (et leader européen) et n°3 de la nutrition médicale. - Grâce à l'acquisition du néerlandais Numico, Danone a intégré deux métiers orientés santé et en forte croissance, la nutrition médicale et la nutrition infantile. - Fort dynamisme en termes d'offre grâce à une politique d'innovation constante et à une grande réactivité par rapport à la demande des consommateurs. - Le groupe est parvenu à relancer les volumes et à renouer avec la croissance en ajustant ses tarifs, segment par segment et pays par pays. - La forte exposition aux pays émergents (qui représentent 40% de son activité), assure au groupe une bonne dynamique de croissance. - L'augmentation de capital de 3 milliards d'euros et la progression de 20,6% du free cash flow opérationnel ont permis une amélioration de la structure financière en 2009. - Avec un flottant de plus de 70% et en l'absence d'un actionnaire de référence, le groupe est potentiellement opéable et présente donc un intérêt spéculatif en Bourse.

Les points faibles de la valeur

- En France, les marques de distributeurs se développent dans un contexte de crise. - Le manque de visibilité sur la consommation au second semestre pèse sur la valeur. - Les difficultés structurelles du pôle Eaux (16% du chiffre d'affaires) se poursuivent. - Les coopérations dans les pays émergents sont difficiles : au conflit avec le chinois Wahaha s'est ajoutée la rupture du joint-venture avec l'indien Wadia.

Comment suivre la valeur

- Valeur défensive du fait de son activité. Néanmoins, la concurrence des MDD (Marques de distributeurs) souligne bien que les performances du groupe sont influencées par le contexte économique général. - La sortie de nouveautés en 2011 (en bio notamment) pourrait donner un nouvel élan, mais il est encore trop tôt pour l'intégrer dans les prévisions de résultats. - Entreprise facilement opéable du fait d'un actionnariat très éclaté et d'un secteur en recomposition. - Le groupe n'exclut pas des acquisitions de taille modeste dans les divisions médicale, nutrition infantile, ou produits laitiers pour dynamiser sa croissance, notamment dans les pays émergents.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Agroalimentaire

Le contexte est marqué par une volatilité des cours des matières premières. Les industriels de l'agroalimentaire s'adaptent en faisant preuve d'inventivité, à la fois sur le plan de leur portefeuille de produits et dans leurs relations avec les consommateurs. Selon certains spécialistes, plus de 80.000 innovations ont été recensées au niveau mondial l'an passé dans le domaine alimentaire, soit 15% de plus qu'en 2008. Le mouvement s'est poursuivi sur le premier semestre 2010. Les grands groupes cherchent ainsi à susciter l'appétit des consommateurs et à se différencier des marques de distributeurs. Côté débouchés, les industriels de l'agroalimentaire recherchent des relais de croissance en France en dehors des grandes surfaces, qui leur imposent une pression croissante. FTB/ACT/