CORR : BNPP IP a pris ses bénéfices sur le solde d'actions japonaises

22/11/2010 - 15:05 - Option Finance

(AOF / Funds) - Merci de bien lire dans le titre : BNP Paribas IP. "Après plusieurs semaines de solide performance, les marchés d'actions ont été à la peine (...) Au sein de notre allocation d'actifs, nous avons procédé à des prises de bénéfices sur le solde des actions japonaises sous-pondérées. Le yen nous semble encore cher et, selon nous, le risque est plutôt celui d'une nouvelle dépréciation. Cette perspective pourrait constituer un soutien pour les actions japonaises, mais nous ne sommes pour autant pas devenus positifs sur celles-ci", affirme Joost van Leenders, de BNP Paribas IP, dans sa note hebdomadaire. "Nous considérons en effet, d'une part, que la croissance de la Chine, les valorisations, la tendance des bénéfices et les flux de fonds constituent des facteurs neutres et, d'autre part, que la croissance intérieure et la tendance des indicateurs avancés américains sont des aspects négatifs", ajoute le gestionnaire. "Lors du récent sommet du G-20, rien n'a été fait pour dissiper les craintes d'une guerre des devises ou d'un renforcement du protectionnisme. Des mesures de contrôle des capitaux ont été plus ou moins avalisées et, selon nous, les engagements en matière de coopération ne sont rien d'autre que des mots creux. Le nouveau programme d'assouplissement quantitatif de la Réserve fédérale américaine (Fed), dit QE2, a des répercussions négatives sur d'autres pays, tandis que le renminbi chinois s'est apprécié plus lentement au cours de ces dernières semaines." "Nous n'anticipons pas de généralisation du protectionnisme, mais les devises pourraient être volatiles et l'incertitude pourrait persister. Le soutien apporté par le programme QE2, dans le cadre duquel la Fed achètera 600 milliards de dollars de titres du Trésor auprès de banques américaines, est retombé, un sentiment de scepticisme ayant gagné les marchés." "Les statistiques macroéconomiques américaines ont montré une embellie qui pourrait conduire la Fed à réduire ses achats d'actifs. Toutefois, les données publiées n'ont pas toutes été bien orientées et les craintes selon lesquelles la Fed pourrait acquérir moins de titres du Trésor que prévu nous semblent excessives à ce stade. La remontée des rendements obligataires américains soulève à présent avec plus d'insistance la question de l'efficacité du QE2. Cette hausse est probablement la conséquence du malaise que suscitent les possibles implications inflationnistes de ce programme, bien que les anticipations d'inflation n'aient pas augmenté. Outre la perception d'un manque d'engagement à l'égard du QE2, cette réaction tient aussi en partie au fait que la Fed a décidé de concentrer ses achats sur les échéances plus courtes." "Les problèmes en Irlande et en Grèce se sont propagés au Portugal. Ce pays n'a pas souffert d'une crise bancaire ni immobilière. Toutefois, la croissance de l'économie portugaise a été lente aux deuxième et troisième trimestres, ainsi que durant les années qui ont précédé la récession mondiale de 2008/2009. Le Portugal pâtit d'un manque de compétitivité, tandis que son déficit budgétaire et sa dette publique sont plus proches des niveaux de la France, par exemple, que de ceux de l'Irlande ou de la Grèce." "Nous anticipons une recrudescence de la crise de la dette souveraine dans la zone euro. Une restructuration de la dette pourrait à terme s'avérer inévitable, selon nous. La croissance du PIB de la zone euro a pratiquement diminué de moitié au troisième trimestre, par rapport au rythme effréné du deuxième trimestre, mais la statistique de +0,4% en glissement trimestriel n'est ressortie que légèrement en dessous des attentes. Le ralentissement a été généralisé. La production industrielle de la zone euro a enregistré un recul inattendu, suggérant que le taux de croissance annuel pourrait avoir atteint un plafond." "En octobre, l'inflation s'est établie à 1,9% sur un an, soit son niveau le plus élevé depuis la fin de 2008. Cela étant, il nous semble assez improbable que l'inflation devienne problématique dans un avenir proche, au vu de notre anticipation d'une croissance faible, d'un taux de chômage élevé et d'une dépréciation seulement graduelle de l'euro. Toutefois, la BCE apparaît plus sereine à l'égard de l'économie de la zone euro et a indiqué qu'elle souhaitait procéder au retrait de certaines de ses mesures non conventionnelles de politique monétaire. Le risque serait qu'elle se montre trop agressive à cet égard." "Afin d'éviter une surchauffe de l'économie, la banque centrale de Chine a de nouveau durci sa politique monétaire. Les statistiques chinoises sont restées très solides : l'excédent commercial a bondi, tandis que les ventes au détail et la production industrielle ont fortement augmenté. La croissance des crédits bancaires et celle de la masse monétaire ont même accéléré. Le resserrement opéré la semaine dernière et la perspective de nouveaux gestes en ce sens n'ont pas constitué un facteur favorable : les actions chinoises ont sensiblement sous-performé d'autres marchés." "La dernière inquiétude concerne la vigueur de la croissance du PIB du Japon. La consommation a été soutenue par un volume élevé de ventes d'automobiles à l'approche de la fin des incitants fiscaux, tandis que les ventes de tabac ont augmenté en anticipation du relèvement des taxes. L'économie japonaise continue de pâtir de la faiblesse de la demande intérieure, tandis que les entreprises exportatrices sont pénalisées par la fermeté du yen. L'Economy Watchers Survey, qui constitue un important indicateur avancé, a poursuivi son recul et signale à présent une stagnation de l'économie." AUT/ALO