AIR LIQUIDE : contrat de long terme en Chine

24/11/2010 - 08:41 - Option Finance

(AOF) - Air Liquide a signé un contrat à long terme avec Tongmei Guangfa Chemical Industry, dont le principal actionnaire est la société Datong Coal Mine Group. Selon les termes du contrat, le numéro un mondial des gaz industriels investira environ 60 millions d'euros dans une unité de séparation des gaz de l'air de grande taille, d'une capacité de production de 2 000 tonnes d'oxygène par jour, afin d'alimenter en oxygène et en azote l'unité de production de méthanol du client, qui sera implantée à Datong, dans la province de Shanxi. La production industrielle devrait démarrer en juillet 2012. 600 000 tonnes de méthanol seront produites chaque année pendant la première phase du projet. Datong Coal Mine Group est le troisième plus important producteur de charbon en Chine, avec une production de 113 millions de tonnes et un chiffre d'affaires de 60 milliards de yuans en 2009. Jean-Marc de Royere, directeur de la société, membre du comité exécutif du groupe supervisant la zone Asie-Pacifique, a déclaré : " La conclusion de ce partenariat avec ce nouveau client en Chine est un beau succès pour Air Liquide. Nous remercions Datong Coal Mine Group et Guangzhou Development Industry de nous avoir accordé leur confiance. Ce nouveau contrat majeur symbolise les récents succès, nombreux et significatifs, du groupe en Chine. Les économies en développement sont un des relais de croissance d'Air Liquide."

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Le groupe est le leader mondial des gaz industriels et médicaux. - La valeur est connue pour ses qualités défensives : contrats pluri-annuels (de trois à quinze ans selon les secteurs) qui limitent la sensibilité au ralentissement économique et permettent de maintenir les investissements ; 80% du chiffre d'affaires est réalisé soit sur des marchés défensifs, soit avec des produits peu sensibles aux cycles comme l'hydrogène, une situation financière saine et solide, un retour aux actionnaires garanti (dividende et attribution d'actions gratuites...). - Le groupe met l'accent sur la santé, l'hydrogène et les économies émergentes. Ces trois domaines, ainsi que les opportunités dans l'environnement (énergie solaire...), continueront à être les piliers de la croissance future du groupe, dans un contexte de concurrence croissante des acteurs chinois et russes. - Le géant gazier n'a pas pour habitude de décevoir les marchés. C'est l'une des valeurs favorites des petits porteurs.

Les points faibles de la valeur

- L'activité est fortement capitalistique. - En Bourse, le secteur se paye historiquement cher (en moyenne 20 fois les bénéfices) et la valeur a inscrit début août un plus haut historique dont elle reste proche depuis. C'est le prix à payer pour ses qualités défensives.

Comment suivre la valeur

- Malgré son caractère défensif, les performances d'Air Liquide sont sensibles à l'évolution de ses principaux débouchés : le secteur de l'Automobile (qui influe sur l'activité Industriel marchand), et celui de l'Electronique sont à surveiller. - Les résultats sont également influencés par l'évolution des cours du pétrole du fait de ses retombées sur le coût du transport. - L'actionnariat individuel d'Air Liquide (38%) est quatre fois supérieur à la moyenne des sociétés du CAC 40, et ses actionnaires figurent parmi les plus fidèles de la cote. D'un autre côté, la dispersion du capital rend le groupe plus vulnérable à d'éventuelles OPA. Le titre Air Liquide est d'ailleurs régulièrement soutenu par des rumeurs d'une offre hostile à son encontre.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Produits de base - Chimie

Les chimistes européens et américains demeurent prudents. Ils sont conscients qu'ils traversent actuellement une phase de croissance liée à la fin du déstockage chez leurs clients industriels. Le syndicat européen du secteur, le Cefic, qui estime que la croissance de la production devrait atteindre 2% en 2011, souligne que la reprise sur le marché européen demeure fragile. En France, l'Union des industries chimiques (UIC) considère que la croissance de la production ne dépassera pas 2,6% l'année prochaine. FTB/ACT/