L'amorce d'une tendance générale de fermetures de positions anticipées ?

24/11/2010 - 11:43 - Option Finance

(AOF / Funds) - "L'imminence du week-end prolongé de Thanksgiving incite bien évidemment les investisseurs à réduire leur exposition à d'énormes positions misant sur un regain d'appétit pour le risque. Les actions et les matières premières ont ainsi perdu du terrain hier, ce qui a soutenu le dollar. Il est remarquable que l'appétit pour le risque n'ait pas réussi à perdurer malgré la seconde phase d'assouplissement quantitatif de la Fed et le plan de sauvetage irlandais", notent les analystes de Société Générale Cross Asset Research. "(...) nous nous demandons de plus en plus si nous ne sommes pas confrontés à l'amorce d'une tendance générale de fermetures de positions d'ici à la fin d'année", ajoutaient-ils. "La crise de confiance dans la zone euro et notamment l'incapacité du plan de sauvetage irlandais à apaiser les craintes des investisseurs sont bien évidemment le principal facteur à l'origine du récent mouvement. Le rebond du CDS 5 ans espagnol à de nouveaux plus hauts à 302pb et l'élargissement du CDS français reflètent bien l'intensification des craintes concernant la crise européenne." "Mis à part les commentaires d'Angela Merkel (qui ne nous a rien appris de bien nouveau), l'événement majeur hier a été l'émergence de risques politiques, avec d'éventuelles élections en Irlande et une grève générale aujourd'hui au Portugal. L'EUR/USD a subi d'énormes flux vendeurs et son évolution montre qu'il a été confronté à des fermetures de positions. Cette tendance devrait se poursuivre à court terme." "L'autre facteur majeur qui a joué un rôle clé ces dernières semaines avant de passer récemment au second plan est la taille de la seconde phase d'assouplissement quantitatif (qui dépendra des indicateurs américains). La meilleure mesure de ce facteur est le rendement du T-Note 10 ans qui se maintient pour l'instant autour de 2,75%, mais une nouvelle hausse en réaction à des statistiques américaines étonnamment bonnes limiterait l'ampleur de la seconde phase d'assouplissement quantitatif. Les actifs risqués ayant bien performé, grâce aux effets de liquidité attendus, pourraient alors subir une consolidation, ce qui soutiendrait l'USD. Mais comme nous l'avons déjà dit, ce facteur est actuellement au second plan, car l'attention se porte avant tout sur la zone euro." "Le compte-rendu du FOMC ne nous a rien appris de nouveau sur ce débat. C'est avec ce cadre analytique en tête (réaction du 10Y USD) que nous aborderons les indicateurs américains publiés aujourd'hui (inscriptions au chômage, commandes de biens durables, ventes de maisons neuves et révision de l'indice de confiance de l'Université du Michigan)." AUT/ALO