ALCATEL-LUCENT lance un emprunt obligataire de 500 millions d'euros

25/11/2010 - 08:57 - Option Finance

(AOF) - Alcatel-Lucent a confirmé qu'il a lancé le placement privé d'un emprunt obligataire senior d'un montant pouvant aller jusqu'à 500 millions d'euros. Le produit net de l'émission et de la vente des Obligations Senior sera intégralement affecté au refinancement partiel de l'emprunt Convertible / Echangeable 4.75% de maturité 1 Janvier 2011 dont le montant en circulation s'élève à 818 millions d'euros, précise le groupe dans un communiqué.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Alcatel Lucent est le leader mondial des équipements télécoms. Leader dans l'accès haut débit, en optique (terrestre et sous-marin), en CDMA (équivalent américain du GSM), et dans le secteur de la téléphonie d'entreprise en Europe occidentale. - Alcatel-Lucent a enfin des dirigeants appréciés par le marché. Serge Tchuruk puis Patricia Russo avaient perdu la confiance des investisseurs après de nombreux avertissements sur le chiffre d'affaires et les résultats. - Alcatel Lucent conserve un bon potentiel d'innovation. Il propose déjà des solutions pour déployer l'internet mobile, considéré comme le nouveau relais de croissance pour les télécoms du XXIe siècle. - Le groupe réalise environ 30% de son activité aux Etats-Unis où les opérateurs télécoms sont en phase de réinvestissement. - L'équipementier a signé deux nouveaux contrats en Chine auprès de China Mobile et China Telecom. Le groupe est déjà le premier équipementier occidental en Chine, via sa coentreprise Alcatel-Lucent Shanghai Bell. La Chine constitue un important relais de croissance.

Les points faibles de la valeur

- Une concurrence très forte règne parmi les équipementiers télécoms. L'industrie, est entrée dans une spirale déflationniste du fait de la concurrence des équipementiers chinois. Alcatel-Lucent évolue dans des technologies que maîtriseront de mieux en mieux les pays émergents, Chine en tête, qui disposent de façon croissante de personnels qualifiés à très bas coûts. Cet élément pèse sur ses marges et menace sa capacité bénéficiaire. - Le groupe ne cesse d'enregistrer des dépréciations d'actifs depuis sa fusion avec Lucent et, en conséquence, des pertes. C'était la seule société du CAC 40 encore lourdement déficitaire au premier semestre 2010. - Les résultats ressortent très souvent inférieures aux attentes des analystes financiers. - Les dirigeants ne peuvent dire quand l'entreprise pourra verser à nouveau des dividendes. - La valeur est très volatile et reste donc réservée aux investisseurs amateurs de sensations fortes.

Comment suivre la valeur

- Hormis la conjoncture boursière, le rebond du titre dépend du rythme auquel les résultats vont s'améliorer. - La valeur est très sensible à la parité euro/dollar ainsi qu'à la conjoncture américaine, et ce depuis la fusion entre Alcatel et Lucent. Elle a réalisé près de 30% de ses ventes aux Etats-Unis en 2009. - Surveiller la santé des opérateurs télécoms est indispensable pour évaluer comment se porte la demande d'infrastructures auprès des équipementiers. - L'évolution de l'industrie des composants est également primordiale. Les pénuries influent sur l'activité de l'équipementier. - Les résultats et perspectives des concurrents directs d'Alcatel, notamment Cisco, peuvent aussi influer sur la valeur. - Surveiller le développement en Chine, qui représente un enjeu majeur. - L'évolution des parts de marché d'Alcatel- Lucent sur de nouveaux segments porteurs comme l'optique terrestre (via l'offre 100 G), le backhaul (via l'offre Ethernet) et l'accès dans les réseaux mobiles (efforts en 3G et 4G actuellement) est également très suivie.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Equipementiers télécoms

Si les constructeurs bénéficient de l'essor de leurs ventes en volumes, ils sont pénalisés par des prix de ventes qui reculent. Ce déclin a été plus fort que prévu sur la première partie de l'année. Par conséquent, sur l'année 2010, les acteurs pourraient subir une sensible dégradation de leurs marges alors que les spécialistes considèrent qu'ils devraient tous parvenir à relancer leurs ventes après la stagnation de 2009. Les marges pourraient revenir à leur niveau de 2009. Ainsi le cabinet Gartner estime qu'au second trimestre les marges des trois premiers fabricants ont toutes lourdement chuté. La marge du leader mondial, Nokia, est tombée à 9,5%, soit 2,7 points de moins qu'un an auparavant. Celle de Samsung a atteint 7,2% contre 10,8% au deuxième trimestre 2009. Quant à la division mobile de LG, elle est même devenue déficitaire. Les baisses de prix résultent d'une concurrence exacerbée, qui incite les équipementiers à miser sur une stratégie de volumes. Or cette politique ne semble pas payante car la part de marché de LG a cédé 1,7 point au deuxième trimestre selon les données de Gartner. FTB/ACT/